Des TPE-PME à l'environnement, la Cinov donne ses propositions pour la présidentielle
Le premier tour de la présidentielle approche à grand pas, et les propositions n’arrêtent pas de fuser du côté des candidats, du logement à la politique énergétique.
Les acteurs du bâtiment y vont également de leur petite suggestion, comme la fédération Cinov, représentant des métiers de la prestation de services intellectuels du Conseil, de l’Ingénierie et du Numérique, qui listait ses idées pour le futur quinquennat ce lundi 21 mars.
Miser davantage sur les petites entreprises
Première proposition de la fédération Cinov : placer les TPE-PME au cœur du tissu économique français et européen. D’abord par la création d’un modèle législatif inspiré du Small Business Act américain « garantissant une part de la commande publique aux TPE-PME françaises et européennes », développe la fédération.
Un autre volet consiste à privilégier la voie de l’apprentissage et de la formation professionnelle en pérennisant les financements déjà mis en place pour les entreprises de moins de 250 salariés. De quoi stimuler l’artisanat du BTP, constitué d’une majeure partie de TPE et PME, et dont le nombre d'apprentis a progressé de 5 % en 2020.
Aller vers une « rénovation sensorielle globale »
Durant le quinquennat 2022-2027, il convient pour la fédération Cinov de réduire l’impact écologique des entreprises. Cela devrait selon elle passer par l’instauration du crédit d’impôt RSE. Son principe ? Soutenir les actions environnementales et sociétales, finançables jusqu’à 50 % de la dépense éligible et dans la limite de 5 000 euros par an et par entreprise.
Outre la voie fiscale, la fédération appelle à la mise en place d’un système de « rénovation sensorielle globale ». Rappelant le concept de « rénovation performante », ce modèle tend à agir sur la qualité acoustique, qualité de l’air et la biodiversité. Selon Cinov, cette démarche « permettrait à chacun de se loger dans des conditions dignes et décentes, et qui serait source d’économies – le bruit coûtant chaque année 150 milliards d’euros aux Français, et la mauvaise qualité de l’air 100 milliards d’euros ».
Pour la biodiversité, la fédération recommande d’intégrer un diagnostic spécifique, visant à limiter la destruction ou la perturbation d’espèces végétales et animales par l’activité de construction.
Asseoir la souveraineté numérique de l’UE
Connue pour son engagement en faveur de la transition numérique des entreprises, la fédération Cinov souhaite que le futur quinquennat soutienne la création d’un « Buy European Tech Act ». Un texte « entérinant la mise en place d’un principe de préférence pour l’achat technologique européen, et permettant ainsi de structurer un écosystème européen du cloud et de la donnée », décrit la fédération.
Mais ce n’est pas tout d’acheter la technologie européenne, encore faut-il que les acteurs soient formés à leur utilisation. C’est pour cette raison que la fédération Cinov propose de massifier la maîtrise de la discipline, des programmes scolaires à l’enseignement supérieur. De quoi donc armer les acteurs du BTP, pour qui le numérique reste encore une voie à explorer.
Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock