Des professionnels de l’immobilier plus optimistes
Résultat, 67% des professionnels sont optimistes pour le marché du logement en 2016 contre 35% un an auparavant. Ainsi, ils sont 61% à anticiper une stabilisation des prix dans le neuf contre 45% dans l’ancien.
Quant aux volumes des transactions, ils sont 44% à considérer qu’il sera stable dans le neuf contre 53% dans l’ancien. 30% des professionnels de l’immobilier anticipent une augmentation des transactions immobilières dans le neuf au cours des 12 prochains mois contre 24% dans l’ancien.
Cet optimisme est notamment alimenté par l’assouplissement du prêt à taux zéro (PTZ) et les niveaux de taux de crédit toujours très bas, deux facteurs cités respectivement par 75% et 71% des professionnels interrogés.
De leur côté, ceux qui se déclarent « pessimistes » mettent en avant un contexte économique encore dégradé (91%) et l’évolution du pouvoir d’achat des ménages (82%).
Zoom sur le marché du logement dans l’ancien
Les professionnels de l’immobilier sont plus optimistes qu’un an auparavant : le marché du logement semble repartir…surtout dans l’ancien.Prenons l’exemple de Century 21 et de Guy Hoquet : leurs transactions dans l’ancien ont progressé respectivement de 16,2% et de 11,5% en 2015, une augmentation qui n’avait « pas été constatée depuis 2010 » par Century 21.
La société Guy Hoquet s’est félicitée de cette reprise du marché de l’immobilier ancien « incarnée par l’augmentation de ventes tout au long de l’année ».
Là encore, les deux réseaux immobiliers attribuent cette reprise aux taux très bas – aux alentours de 2,20% en moyenne en novembre « contre 4,15% en janvier 2012 », rappelle Century 21 qui rendent le crédit immobilier « particulièrement attractif ».
Par ailleurs, Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet, a souligné auprès de l’AFP que « les prix se stabilisent ». Il pointe un recul de 0,5% en France et de 0,8% en Ile-de-France sur un an.
Chez Century 21, le recul du prix moyen au m2 a été de 5,1% en France l'an dernier comparé à 2012, à 2.481 euros (2.614 euros trois ans plus tôt), ce qui a donné un « gain de pouvoir d'achat » aux ménages.
Cette baisse s'est toutefois « enrayée »: elle n'a été que de 0,6% en 2015 sur un an, poursuit le réseau. Et de leur côté « les propriétaires vendeurs se sont montrés plus raisonnables dans leurs prétentions financières ».
Les primo-accédants ont représenté 36% des transactions l’an dernier chez Guy Hoquet contre 30% en 2014. Les investisseurs locatifs ont généré 16,7% des ventes chez Century 21, un niveau proche de l’année 2011 (18,3%) où ils avaient été très actifs.
Qu’en est-il de l’influence du prêt à taux zéro ? M.Abraham estime qu’il n’aura que « peu ou pas eu d’incidence » car il est assorti d’une obligation de réaliser des travaux à hauteur de 25% du montant de l’achat, un « élément bloquant » pour l’acquéreur estime-t-il.
Cette « parenthèse enchantée de 2015 pourrait bien se prolonger en 2016 si les taux d'emprunt ne remontent pas sensiblement » et en l'absence de nouvelles mesures fiscales susceptibles de « briser cette dynamique », estime Century 21
*L’enquête Crédit Foncier / CSA a été réalisée du 24 novembre au 2 décembre par téléphone, auprès de 400 professionnels de l'immobilier.
R.C (Avec AFP)