Artisanat du bâtiment : une activité plus instable selon la Capeb AuRA
La Capeb Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA) dévoile les résultats de son étude de conjoncture trimestrielle pour le quatrième trimestre 2022.
Les résultats montrent que la situation se dégrade pour l’activité des entreprises artisanales du bâtiment. Au dernier trimestre 2022, 33 % chefs d’entreprises jugeaient leur niveau d’activité difficile à très difficile, contre 31 % bon à très bon, soit 8 points de moins qu’au trimestre précédent.
Dans le détail, les difficultés concernent notamment les entreprises tous corps d’état, mais aussi les serruriers-métalliers, et les entreprises de plâtrerie et d’isolation. À l’inverse, la situation est plutôt bonne pour les entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables, les couvreurs-zingueurs, et les peintres.
Estimation du niveau d'activité par les chefs d'entreprise au T4 2022. Source : Capeb AuRA
Une visibilité sur les carnets de commande en baisse
Côté carnets de commande, seuls 39 % des chefs d’entreprises déclaraient une visibilité supérieure à 3 mois, soit 7 points de moins par rapport au trimestre précédent. Parallèlement, 1 entreprise sur 4 estimait ne pas avoir de visibilité, soit 8 points de plus qu’au troisième trimestre 2022.
Alors que les hausses de prix des matériaux et des énergies se poursuivent, 34 % des entreprises déclarent encore une baisse de leurs marges. Bilan : 35 % des entreprises déplorent une trésorerie faible ou insuffisante, soit 1 point de plus par rapport au trimestre précédent.
La trésorerie et les marges au T4 2022. Source : Capeb AuRA
Pourtant, les entreprises artisanales du bâtiment sont de plus en plus nombreuses à répercuter ces hausses de prix dans leurs devis. Selon la dernière enquête de la Capeb nationale publiée en janvier 2023, 92 % des entreprises du bâtiment répercutent désormais ces hausses, alors qu’elles n’étaient que 45 % à le faire en janvier 2022.
Alors que les difficultés de recrutement se font toujours ressentir, les intentions d’embauche restent élevées, même si elles reculent de 2 points. Ainsi, 40 % des chefs d’entreprises souhaitent recruter ou sont en réflexion. Dans le détail, 70 % voudraient recruter des CDI, 30 % des CDD, 21 % des contrats d’apprentissage, et 13 % des intérimaires.