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Rénovation énergétique : comment encourager les ménages d’ici fin 2024 ?

Publié le 07 octobre 2024

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Sur le salon Batimat, la CAPEB a tenu une conférence intitulée « Comment encourager les ménages à faire des travaux de rénovation avant fin 2024 ? ». David Morales, vice-président en charge des affaires économiques, expose notamment trois grandes pistes d’amélioration.
Rénovation énergétique : comment encourager les ménages d’ici fin 2024 ? - Batiweb

Comment encourager les ménages à faire des travaux de rénovation avant fin 2024 ? Vaste question à laquelle la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) répond, durant une conférence sur le salon Batimat. 

Son vice-président en charge des affaires économiques, David Morales, expose différentes pistes, dont trois qui ont attiré notre attention. 

Simplifier les aides, bien entendu…

 

Premier point exposé par M. Morales : la simplification des aides à la rénovation énergétique. La réforme de MaPrimeRénov' et la naissance des guichets uniques Mon Accompagnateur Rénov’ auraient dû aider en ce sens, tout en incitant à la massification des rénovations globales. 

« La CAPEB et un certain nombre de nos partenaires ont écrit aux deux premiers ministres [du Logement] successifs en tirant la sonnette d'alarme », rappelle le vice-président en charge des affaires économiques de la confédération. La filière craignait un échec du dispositif, le recul des marchés. « Effectivement, le marché était en train de se casser la figure », abonde David Morales, d’où le report des obligations MaPrimeRénov’ au 1er janvier 2025.

Reste à savoir si le maintien dans sa version actuelle perdurera l’année prochaine, comme le réclament 29 acteurs de la rénovation énergétique dans une lettre ouverte au Premier ministre. 

Sans compter la complexité des certificats d’économies d’énergie (CEE). En témoigne le tout dernier rapport de la Cour des comptes, qui décrivait un dispositif « complexe et coûteux pour des résultats incertains », en termes de rénovation d’ampleur. 

Se prémunir contre l’éco-délinquance

 

Autre facteur dissuadant pour les ménages : les fraudes à la rénovation. Les procès s’enchaînent tandis que les cas recensés à la DGCCRF explosent

Afin de lutter contre l’éco-délinquance, David Morales suggère « qu'il y ait un croisement de tous les fichiers », associés à toutes les demandes d’aide et les qualifications que cela implique : label Reconnu garant de l’environnement (RGE), Qualibat, Qualit'EnR ainsi que Qualifelec’. 

« Nous, ce qu'on veut, c'est qu'avec les moyens numériques qu'on a aujourd'hui, on puisse croiser tous ces fichiers. Il paraît que c'est vachement facile maintenant avec l'intelligence artificielle de croiser tout ça », développe le vice-président en charge des affaires économiques de la CAPEB.

Numérisation : le bâtiment facile à acculturer ? 

 

Toutefois, la numérisation va lentement dans le bâtiment. « Je sais qu'il y a encore des artisans qui font des devis à la main », reconnaît David Morales. Toutefois, « aujourd'hui, autant les artisans que le reste de la population est en train de se mettre numérique », pense l’intéressé. 

De là à dire que le BIM, l’intelligence artificielle ou la cybersécurité gagnent tous les chantiers et toutes les entreprises du bâtiment, « on n’en est pas encore là », admet le vice-président en charge des affaires économiques. 

Il n’empêche qu’à la CAPEB, « on se préoccupe de la formation, et rechercher des outils simples pour accompagner les artisans et leur permettre de faire de la gestion, de faire de la communication », précise-t-il. 

 

Virginie Kroun
Photo de une : V.K

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