60 % des patrons du BTP « inquiets » pour leur activité
En mai, 60 % des patrons du BTP restent inquiets concernant leur activité. Si ce chiffre est en léger recul par rapport au mois de janvier, la confiance dans les mesures de simplification pour redresser l'activité n'est pas au rendez-vous. Moins d’un patron de PME sur quatre (24 %) déclare que les 50 premières mesures du choc de simplification, annoncées le 14 février dernier, leur inspirent confiance.
Parmi les principales difficultés citées auxquelles sont confrontées les chefs d'entreprises, on peut citer la baisse du chiffre d'affaires (51 %), la hausse sur les coûts et les prix des fournisseurs (50 %), les problèmes de trésorerie ou de financement (31%, en léger recul) et des difficultés avec l’assureur-crédit. Seul petit réconfort : la part des PME qui déclare n'affronter aucune difficulté est en hausse (13 %, +5 pts).
En parallèle, plus de deux chefs d’entreprise sur trois déclarent avoir au moins un besoin de financement (67 %, stable par rapport à janvier 2014) dont 40 % (- 2 pts) pour financer des investissements. Une majorité souhaite un crédit pour le remplacement ou l'entretien de leur exploitation pour du matériel ou pour les locaux (65 %), pour des équipements notamment l'achat de véhicule ou de matériel informatique (42 %), ou encore des acquisitions de développement type achats, fusion d'entreprises. En revanche, les investissements d'innovation (technologie, process...) sont en repli (-8 points, 20 %).
Instaurer un taux réduit d'impôts sur les sociétés
Dans ce contexte, près de huit dirigeants de PME sur 10 déclarent que l’instauration d’un taux réduit d’Impôt sur les sociétés en contrepartie d’une réintégration au capital de leur entreprise les inciterait à investir (78 %). Ce sont les dirigeants du secteur du BTP qui accueilleraient le plus favorablement l’instauration d’une telle mesure (84 %).
75 % des dirigeants ressentent un durcissement des conditions de financement des banques, notamment en ce qui concerne le financement avec des frais élevés ou à des montants plus faibles que souhaités, évoqué par 45 % des PME (- 5pts néanmoins). Viennent ensuite les demandes de garanties supplémentaires, les demandes de cofinancements (cautions), la réduction des crédits ou des facilités de trésorerie. Les délais d'acceptation de dossiers sont également jugés trop long par 21 % des PME.
Les mesures de l'UE diversement appréciées
Malgré ces mesures de durcissement, l’intention d’examiner les conditions d’autres banques concurrentes est en repli (43 %, -2 pts). Quant à la part des patrons de PME envisageant de réexaminer leurs lignes de crédit, elle atteint son plus bas niveau depuis la création du baromètre en 2009 (29 %, -10 pts).
Un dirigeant de PME sur cinq estime que l’Union Européenne favorise la croissance des entreprises françaises (20 %), tandis que 78 % expriment un avis opposé. Cette perception varie selon la taille des entreprises, les petites entreprises ressentant moins d'impact positif que les plus grandes.
* Etude menée auprès d'un échantillon de 401 dirigeants d’entreprises, représentatif des entreprises françaises de 10 à 500 salariés, du 12 au 16 mai par téléphone à la demande de KPMG et de CGPME. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un échantillonnage raisonné sur les quotas (taille salariale, secteur d’activité, région) et un redressement selon les données INSEE.
C.T
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