5 start-ups étrangères pour révolutionner le monde du bâtiment
L'objectif de ce programme, initié par l'Etat et la mairie de Paris, est de « faire venir des talents du monde entier pour investir, innover et créer en France », a rappelé François Hollande lors de l'annonce des lauréats, mercredi soir à l'Elysée.
« La France vous accueille pour ce que vous allez lui donner de meilleur », a souligné le Président de la République citant des projets innovants, comme celui d'une start-up spécialisée dans la construction de maison grâce à l'impression 3D « qui peut changer non seulement les façons de fabriquer des appartements ou des maisons mais permettre aussi de trouver des solutions rapides pour les réfugiés », ou encore une start-up de traitement des eaux « qui va révolutionner le monde industriel et le monde de l'assainissement ».
A l'issue d'une sélection draconienne, 3 % de candidatures ont été retenues sur 1372 déposées, soit 23 projets au total qui seront chacun accompagnés par un incubateur, notamment parisien. La capitale en dénombre en effet 40 sur son territoire, pour près de 1500 start-ups créées chaque année.
« Paris démontre une fois encore à quel point elle attire celles et ceux qui font l’innovation et inventent les solutions du futur. Nous sommes ravis de l’enthousiasme provoqué par le Paris French Tech Ticket auprès des entrepreneurs internationaux », a salué Anne Hidalgo, Maire de Paris, dans un communiqué.
Les candidatures, en provenance de plus de 100 pays différents, touchaient plusieurs secteurs. Plus précisément, 5 projets ont tiré leur épingle du jeu dans le domaine du bâtiment, de l'énergie, de la domotique et de l'assainissement.
Robotique et bâtiment
Le premier est porté par un Anglais Mathew Holloway, via sa start-up Q-Bot. L'entreprise propose des services robotisés pour l'inspection des infrastructures et des bâtiments. L'objectif est de faire intervenir les robots sur des travaux particuliers, dans des environnements hostiles à l'homme.
Toujours dans le domaine de la robotique, la start-up Tridom souhaite designer des robots multi-tâches capables de construire des maisons de qualité à bas coût grâce à la technologie de l'impression 3D. Le projet est porté par un Israélien Lior Aharoni et un Anglais, Yaron Schwarcz.
Dans le domaine de l'énergie et de l'efficacité énergétique, deux Tunisiens Amine Chouaieb et Mehdi Karoui mettent en avant une box, via leur start-up Chifco, pour mesurer et contrôler la consommation énergétique de sa maison et des équipements.
Dans le même esprit, Cyril Collin, Français, s'est associé avec Karim el Alami, Marocain, pour démocratiser les énergies renouvelables locales. Leur start-up Elum mise sur un système intelligent qui analyse les données des panneaux solaires d'une maison, afin d'optimiser au mieux la consommation énergétique du foyer.
Enfin, la start-up indienne de Raphael Kiran Dymond Cleantech développe des solutions de traitement électrochimique de l'eau respectueuse de l'environnement. Le procédé, développé en collaboration avec le commissariat français à l'énergie atomique, utilise des électrodes en diamant pour désinfecter et purifier l'eau.
Les lauréats bénéficieront d'une procédure accélérée pour l'obtention d'un titre de séjour, ainsi que d'une bourse de 12 500 euros pour six mois, renouvelable une fois. Un Help Desk les assistera également dans l'ensemble de leur formalités administratives, liées à leur installation en France.
Afin de diffusion l'innovation, le gouvernement compte étendre l'expérimentation aux 13 métropoles French Tech, capables d'offrir un écosystème au développement de ces start-ups. Un nouvel appel à candidatures pour la deuxième promotion du programme sera publié dans le courant de l’année 2016.
Claire Thibault
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