10 mesures pour défendre et promouvoir l’artisanat du bâtiment
Les entreprises artisanales du bâtiment participent pleinement à l’économie française. De par la diversité des métiers, elles dynamisent le territoire national. Selon les chiffres de la FFB, les 373 000 entreprises de bâtiment de 0 à 10 salariés ont réalisé 50 milliards d’euros HT de travaux, et employé 473 000 salariés en 2018.
Pour les soutenir, et surtout les défendre, la FFB formule 10 propositions à destination des pouvoirs publics, 10 mesures qui se déclinent autour de 4 axes.
Défendre le revenu des artisans.
La FFB souhaite rétablir une équité fiscale pour donner du pouvoir d’achat aux artisans ; réduire la taxe pour frais de chambre consulaire à la seule part effectivement reversée aux CMA ; Et supprimer la double imposition aux cotisations formation des gérants salariés.
Rétablir une concurrence loyale.
La FFB demande de limiter la durée de franchise de TVA à 2 ans pour les microentreprises et la réduire à 15 000 €. Elle se réfère également aux plateformes de mise en relation entre artisans et particuliers. En 2018, elle avait, rappelons-le, appelé à la vigilance. Elle pointait le fait que certains sites n’informent que très peu les consommateurs et n’offrent pas toujours la garantie de travaux bien réalisés. Elle craignait aussi une standardisation des tarifs de prestation. A ce sujet, elle appelle donc à une responsabilisation des plateformes sur le contenu des offres publiées sur leur site. Elle demande en outre de renforcer le contrôle des décharges sauvages et d’ouvrir les déchetteries municipales aux artisans.
Défendre et accompagner l’activité des artisans.
La FFB revient ici sur les aides financières de l’Etat. Sans ces dispositifs, les marchés du bâtiment « ne peuvent décoller ». Elle souligne également que l’accès aux marchés publics « reste encore très contraignant ». Il faut donc « pérenniser les mesures fiscales d’incitation aux travaux » et « faciliter l’accès des artisans à la commande publique ».
Adapter les dispositifs de formation aux besoins des artisans.
La formation est un des sujets qui divisent FFB de la Capeb. Si l’ensemble du secteur est d’accord sur le fait que les compétences doivent s’adapter aux évolutions du métier, la FFB rappelle la nécessité de rendre les dispositifs de formation accessibles… et d’adapter leur financement ! Le syndicat veut ainsi simplifier l’accès au financement de la formation des artisans et de leurs conjoints, et promouvoir l’apprentissage en garantissant une offre de de proximité et de qualité.
R.C
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