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Densification urbaine : les Franciliens sont mitigés

Publié le 21 février 2024

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Selon un sondage Verian, commandé par l'Ordre des architectes d'Île-de-France, plus de huit Franciliens sur dix estiment que leur région est surpeuplée. Des résultats qui mettent en lumière un sentiment généralisé de scepticisme envers la densification.
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Dévoilée ce mercredi 21 février, le sondage Verian indique qu'environ 82 % des personnes interrogées estiment que l'Île-de-France est « surpeuplée au regard de ses capacités d'accueil et d'espace ». La région, la plus peuplée du pays avec 12,4 millions d'habitants, représente 18,1 % de la population française, mais occupe moins de 2 % du territoire national.

Outre cette perception de surpopulation, 71 % des personnes interrogées se disent inquiètes de l'augmentation de la densité de population dans leur région. Pour beaucoup, la densité est associée à une série de problèmes tels que le bruit, la pollution, la chaleur, ou encore la difficulté à trouver un logement.

« La densité a un impact négatif sur leur qualité de vie », jugent ainsi 41 % des répondants, contre seulement 22 % qui considèrent cet impact comme neutre, et 21 % comme positif. Les Parisiens, partagés à parts presque égales sur la question, font exception.

 

Des clivages générationnels et géographiques

 

La densification, présentée comme un moyen de réduire l'étalement urbain et d'atteindre l'objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) fixé par la loi, suscite encore de nombreux débats. Bien que 81 % des Franciliens considèrent cet objectif comme une bonne chose, les solutions concrètes pour l'appliquer reçoivent un accueil mitigé, voire une opposition franche.

Parmi les solutions proposées, seule la transformation en logements des bureaux et espaces inoccupés fait consensus (88 %). En revanche, des divergences apparaissent sur d'autres propositions, telles que le choix entre habitat collectif et individuel (45 % pour, 40 % contre), l'ajout d'étages au bâti existant (40 % pour, 52 % contre) et la densification des quartiers pavillonnaires (34 % pour, 55 % contre).

« Mi-février, le Premier ministre, Gabriel Attal, a promis des investissements pour favoriser la surélévation des bâtiments ou la construction de maisons supplémentaires sur des terrains déjà occupés », relève le rapport.  

Toutefois, d'autres mesures telles que la densification des quartiers pavillonnaires ou la réduction de la taille des jardins rencontrent une forte opposition.

« Les moins de 35 ans, et dans une moindre mesure les habitants des centres villes, se montrent significativement moins opposés à la densification », soulève l'étude. Ces résultats mettent en lumière des clivages générationnels et géographiques. Alors que certains voient en elle une opportunité de développement durable et d'utilisation plus efficace de l'espace, d'autres la perçoivent comme une menace pour leur qualité de vie et leur environnement.

 

Marie Gérald (avec AFP)

Photo de Une : AdobeStock 

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