Gare : transformation en vue pour le Centre d'échanges de Lyon Perrache
Le 23 janvier, la Métropole de Lyon a dévoilé son projet de transformer le Centre d'échanges de Lyon Perrache (CELP).
Construit à l’époque du tout voiture, durant les années 70, le bâtiment est « vécu comme une coupure urbaine entre le nord et le sud de la presqu'île », de la troisième ville de France, a rappelé la collectivité. Au fil des années, le métro et le tramway sont venus se connecter à l’infrastructure.
Or ce centre névralgique lyonnais « concentre aujourd'hui des problèmes liés à son fonctionnement : passoire énergétique, locaux vieillissants et dégradés, surfaces commerciales inoccupées, coûts de fonctionnement importants pour la métropole… », justifie également cette dernière. Difficile en plus de s’orienter dans cette structure à l’architecture décriée.
Cinq ans de travaux prévus
Le projet de transformation du CELP fait l’objet d’un partenariat public-privé, incluant deux groupes spécialisés dans les opérations urbaines : Quartus et Apsys. Emmanuel Launiau, président de Quartus, promet une « métamorphose spectaculaire », tandis que Maurice Bansay, président d'Apsys, projette un « lieu désirable ». Les deux partenaires privés placeront 130 millions d’euros dans ce chantier, portant l’investissement total à 170 millions d'euros.
Dietmar Feichtinger, architecte du projet, souhaite tirer un espace plus intuitif pour le visiteur et « changer l'ambiance », en proposant une façade interne en bois.
Prévus sur cinq ans, les travaux commenceront mi-février, par la démolition de la passerelle en hauteur qui relie le CELP à la gare de Perrache. Afin de maintenir la gare opérationnelle, des accès alternatifs seront déployés.
Le programme urbain inclut une grande percée, par lequel le bâtiment sera « évidé », permettant la création d’une place couverte et l’ouverture d’un axe nord-sud. Ce dernier tend à mieux intégrer le quartier de La Confluence à la pointe de la presqu'île, bordée par la Saône et le Rhône. À la façade nord, les silos caractéristiques seront supprimés.
Le tout accompagné de strates végétalisées, avec des patios du 3e au 7e étage, surmontés d’un vaste toit-terrasse, présentant un panorama à 360° sur la ville. Une partie de parkings sera remplacée par un hôtel, tandis qu’un restaurant sera installé sur trois niveaux.
Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock