Un mort après l'effondrement d'un pont en construction près de Toulouse
Selon les premières informations fournies par le parquet de Toulouse, « une partie de l'ouvrage en chantier a cédé, portée par la rupture d'un élément de soutien lundi en fin d'après-midi à Labège ». Quatre personnes se trouvent alors sur le viaduc et ont dû sauter d'une hauteur de près de dix mètres pour échapper au sinistre. Malheureusement, l'une d'entre elles a succombé à ses blessures, tandis que deux sont en urgence absolue.
Un « besoin de clarté sur ce qui s'est passé »
Le maire de Labège, Laurent Chérubin, a exprimé son besoin de réponses quant aux circonstances de cet accident. « En tant qu'élu, on attend des réponses. Pourquoi cet accident est survenu ? J'ai besoin de clarté sur ce qui s'est passé, sur les raisons de l'accident », a-t-il souligné.
Des images témoignant du drame montrent des gendarmes à proximité du tablier de béton du viaduc reposant au sol sur un enchevêtrement de poutrelles métalliques tordues. Une scène tragique qui s'est déroulée à une centaine de mètres seulement d'un important supermarché de l'agglomération toulousaine.
Cet effondrement a semé la consternation parmi la population, mais également parmi les autorités et les organismes impliqués dans la construction de la troisième ligne du métro de Toulouse. Tisséo, le réseau des transports en commune de la ville rose, a confirmé que des opérations de recherche sont en cours pour établir un bilan définitif de l'accident.
Une enquête en cours
« L’IRCGN [Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, (NDLR)] se déplace dans la matinée pour effectuer des constatations et des auditions débutent dans le cadre de l'enquête », a précisé mardi matin à l'AFP le procureur de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon.
Le directeur général de Bouygues Travaux Publics Régions France, Gilles Dolfi, mandaté pour superviser les travaux, a tenu à rassurer sur l'état des blessés graves, qualifiant leur condition de « rassurante » lors d'une déclaration sur le site du sinistre. Interrogé sur les raisons potentielles, le représentant de Bouygues a renvoyé vers les futures conclusions des enquêtes judiciaires et internes en cours. « Notre priorité, c'est de collaborer avec les autorités pour tirer au clair ce qui a conduit à cet accident tragique », a-t-il affirmé.
Une cellule de soutien psychologique a été mise en place, a indiqué dans un communiqué Tisséo, qui a par ailleurs adressé de « sincères condoléances à la famille » de la victime.
Le chantier est actuellement suspendu, alors que les équipes d'intervention s'activent pour sécuriser les lieux et recueillir les éléments nécessaires à l'enquête. Les débris de l'ouvrage sont désormais entre les mains des enquêteurs.
Marie Gérald (Avec AFP)
Photo de Une : Capture d'écran ©BFMTV