Soupçons d’irrégularités sur l’attribution du PPP du Grand stade de Nice
Selon France 3 Côte d'Azur, des perquisitions ont également eu lieu en région parisienne dans le cadre de cette enquête sur le stade de l'Allianz Riviera, inauguré en 2013.
Une enquête préliminaire a été ouverte en janvier après un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). La CRC avait indiqué que l'attribution du PPP de l'Allianz Riviera soulevait des interrogations.
Suite à un rapport de la CRC
Au cours d'une conférence de presse, Patrick Allemand, conseiller municipal PS de Nice et vice-président de la région Paca, a indiqué que « depuis le début, nous avions raison sur les trois points essentiels du dossier, à savoir le surdimensionnement du stade, eu égard aux besoins du club de l'OGC Nice, sur l'aspect juridique du partenariat public-privé et, surtout, sur le dérapage financier du projet et sur les risques pour les contribuables niçois ».Selon l'élu PS, le coût du stade, estimé par la municipalité à 253 millions d’euros, aura un cout final de 446 millions. « Le coût par habitant et par an, pendant trente ans, sera de 1200 à 1500 euros », a indiqué M. Allemand.
« Cet acte de procédure s'inscrit dans le droit fil de l'enquête instruite par le procureur du parquet national financier, saisi par la chambre régionale des comptes et le maire de Nice », a souligné de son côté la mairie de Nice, rappelant qu'elle avait également saisi le parquet à la suite du rapport de la CRC.
8 millions d'euros par an pendant 27 ans
« Afin de faciliter la tâche des enquêteurs, le maire de Nice a demandé à ses services de se mettre totalement à leur disposition afin de garantir toute la transparence dans ce dossier », a-t-elle ajouté.« Si une infraction était relevée de la part d'une des entreprises soumissionnaire ou d'un agent de nos collectivités, ce qui n'est pas le cas à ce jour, la ville de Nice se constituerait partie civile », a-t-elle affirmé.
L'Allianz Riviera, géré par une filiale du groupe Vinci est l'une des enceintes retenues pour accueillir l'Euro de football en 2016. Le mode de financement public-privé engage la ville à verser pendant une période de 27 ans une redevance de 8 millions d'euros, à charge pour le concessionnaire d'assurer l'entretien et la maintenance du stade.
(Avec AFP)