Tous les recours contre les Tours Hermitage Plaza rejetés par la justice
Le président du groupe Hermitage, l'homme d'affaires russe Emin Iskenderov s'est réjoui dans un communiqué de cette « nouvelle étape très importante pour la réalisation de son projet qui rentre ainsi dans la dernière phase préalable à la construction ».
L'association Vivre à la Défense, par la voix de son avocate Armelle de Coulhac-Mazérieux, a d'ores et déjà annoncé son intention de faire appel du jugement, ce qui n'est pas suspensif.
Signée en 2007, l'opération est depuis enlisée dans des dizaines de procédures devant plusieurs juridictions civiles et administratives, dont la plupart sont encore pendantes, mais qui ne sont pas de nature à empêcher l'opération, selon M. Iskenderov.
Un certain nombre des recours émanent de Vivre à La Défense, qui représente des habitants des résidences Les Damiers, vouées en partie à la démolition pour faire place au projet. Entamé il y a quatre ans, le relogement des 250 familles n'est toujours pas achevé : il reste encore entre 15 et 25 appartements occupés.
Vivre La Défense conteste également la validité des titres de propriété du bailleur social Logis-Transports, qui a acheté les Damiers en 2001 et a signé en 2007 la promesse de vente à Hermitage.
Ces recours ne sont pas suspensifs, mais les locataires ont obtenu du tribunal de grande instance de Nanterre le 13 octobre 2011 l'interdiction de démolir tant qu'un accord à l'unanimité avec l'Association syndicale libre (ASL) des Damiers n'avait pas été trouvé. Or « l'unanimité n'a pas été obtenue », précise Me de Coulhac-Mazérieux.
Dans le projet, les tours jumelles, dessinées par l'architecte star des gratte-ciel Norman Foster, culminent, dalle comprise, à 320 mètres (4 mètres de moins que la tour Eiffel), sur les bords de Seine à côté de quatre nouveaux bâtiments de taille plus modeste. Le coût de ce premier complexe en France associant résidences de luxe, bureaux, hôtels et commerces : 2,8 milliards d'euros selon les estimations.
Optimiste, Emin Iskenderov présentera fin septembre le planning détaillé de l'opération. L'avocate, elle, n'envisage pas de travaux à l'automne, estimant que « l'ensemble des recours ne seront pas examinés avant le 2e trimestre 2016, sans compter les appels ».
(Avec AFP)