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Végétalisation : Paris adopte son nouveau plan biodiversité

Publié le 09 avril 2025

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La végétalisation de Paris se poursuit. Le Conseil de Paris a adopté ce mardi le nouveau plan biodiversité 2025-2030 de la ville, mettant notamment l’accent sur la place des haies pour favoriser le retour des espèces sauvages.
Végétalisation : Paris adopte son nouveau plan biodiversité - Batiweb

Le Conseil de Paris a adopté le 8 avril son troisième plan biodiversité depuis 2011. Ce nouveau plan 2025-2030 prévoit notamment de déployer au moins 500 mètres linéaires de haies, « propices à la petit faune » dans les arrondissements centraux, voire « plusieurs kilomètres » dans les arrondissements périphériques, à horizon 2030.

Ce plan prévoit aussi de désimperméabiliser et végétaliser les berges de la Seine « partout où c’est possible », alors qu’il s’agit d’un « axe de déplacement majeur pour les oiseaux ». Les parcs et jardins de moins d’un hectare devront également tous disposer d’une mare. 

« Chaque parc, square, rue et toit végétalisé doit devenir des refuges pour la faune et la flore », a insisté Anne Hidalgo, maire de Paris, lors de la présentation de ce plan, qui intègre par ailleurs le résultat de la consultation citoyenne portant sur la végétalisation et la piétonnisation de 500 nouvelles rues de la capitale.

 

Favoriser le retour des espèces sauvages

 

En mars 2020, lors du premier confinement, la nature reprenait ses droits à Paris. Cinq ans plus tard, 3 400 espèces sauvages ont été observées à Paris, soit 600 supplémentaires, d’après les dernières données naturalistes.

Selon Christophe Nadjowski, adjoint à l'Hôtel de ville en charge des espaces verts, ce retour des espèces sauvages aurait notamment été permis grâce à la politique « zéro produit phytosanitaire » engagée par la capitale il y a 15 ans.

« La biodiversité à Paris se porte mieux, en témoigne la présence de renards roux au cimetière du Père-Lachaise, ou de moules d'eau douce dans la Seine », a souligné M. Nadjowski.

Plusieurs espèces font en revanche face à un déclin. C’est le cas du moineau domestique, dont la population a chuté de 70 % en 20 ans.

Ainsi, 100 nouveaux quartiers devraient être dédiés à certaines espèces comme le hérisson d’Europe ou la chauve-souris, sur le modèle des « quartiers moineaux », créés avec la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO).

L’opposition a toutefois regretté « l’absence de budget et de planification » de ce nouveau plan.

La sénatrice LR Agnès Evren a également fustigé la « contradiction » de la mairie, qui « multiplie la surdensification minéralisée à coup de construction de tours comme la Tour Triangle ».

 

Par Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock

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