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Les entreprises Daikin et Arkema soupçonnées de pollution aux PFAS

Publié le 27 août 2024

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Un juge, saisi par la Métropole de Lyon, a ordonné une expertise indépendante pour évaluer la responsabilité des industriels Arkema et Daikin dans la pollution de l'eau aux PFAS, en aval de la ville.
Les entreprises Daikin et Arkema soupçonnées de pollution aux PFAS - Batiweb

Des soucis à prévoir pour les industriels Daikin et Arkema ? Saisi par la Métropole de Lyon, un juge a ordonné une expertise indépendante pour évaluer la responsabilité des deux entreprises dans la pollution aux PFAS, en aval de la ville.

Un collège d’experts devra décrire d’ici le 31 décembre 2025 les polluants éternels employés ou émis sur la plateforme de Pierre-Bénite depuis sa création, et donner son avis sur les dates à partir desquelles les entreprises ont eu connaissance de leurs effets potentiellement néfastes sur l’environnement, selon une copie de la décision rendue vendredi par un juge des référés à Lyon.

« Pour la première fois, des entreprises sont nommées et on va chercher leur part de responsabilité dans cette pollution », a déclaré à l’AFP le président de la Métropole, l’écologiste Bruno Bernard, en se félicitant de cette « décision historique ».

Pour ce dernier, l’expertise devrait confirmer à terme le rôle des deux groupes chimiques et « l’étape suivante sera d’aller les chercher sur le principe du pollueur-payeur ». La métropole leur demandera alors d’indemniser le surcoût lié au traitement de l’eau courante polluée par les PFAS.

 

Quels dangers pour la santé ?

 

Les PFAS consistent en une famille regroupant plus de 4 700 molécules. Quasi indestructibles, ils s’accumulent avec le temps, d’où leur surnom de « polluants éternels ». En cas d’exposition sur une longue période, ils peuvent avoir des effets néfastes sur la fertilité ou favoriser certains cancers, d’après de premières études.

Le français Arkema et le japonais Daikin utilisent depuis des années des PFAS dans leurs usines de Pierre-Bénite, mais la nature et le volume de leurs rejets dans le temps restent mal connus.

Au cours de l’audience, qui s’est déroulée en mai dernier, les avocats des deux entreprises avaient demandé le rejet de la demande d’expertise, en arguant n’avoir commis « aucune faute civile ». « Ce sont des produits librement mis sur le marché », avait notamment plaidé Me Élodie Simon pour Arkema.

 

Jérémy Leduc (avec AFP)

Photo de Une : AdobeStock

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