Législatives : quel impact pour le logement en cas de majorité RN ?
Lors d’une table ronde, Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH), a alerté sur les positions du Rassemblement National concernant le logement social.
« Aujourd'hui, je vois des forces politiques qui tiennent des propos qui sont hors de la Constitution et hors du droit, en particulier sur le logement social », a estimé la présidente de l’USH.
Des attaques contre le logement social ?
L’ancienne ministre du Logement a également dénoncé «des attaques extrêmement fortes par un parti politique, par ses députés et y compris par des propositions de loi qui ont été déposées ces derniers mois », faisant référence au RN et son principe de « préférence » ou « priorité nationale ».
Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) a quant à lui rappelé l’existence d’un « désaccord fondamental » entre son organisation et le RN, annonçant que sa feuille de route serait que « l’intérêt général du logement » prime.
Il a également mis en garde contre la « forte probabilité qu’aucune majorité ne se dégage réellement ». « Je pense que le 8 juillet, on va se réveiller avec la gueule de bois », a-t-il estimé.
La FFB rappelle être « apolitique »
À l’inverse, Olivier Salleron, président de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) a de son côté souligné représenter « une fédération apolitique ». « On travaillera avec les personnes nommées, élues démocratiquement par les Français », a-t-il précisé. « Si les élus sont vraiment de terrain, le logement est transpartisan. Ils savent que pour nos concitoyens c’est l’urgence ».
Le président de la FFB a toutefois appelé de ses vœux « un gouvernement d’union nationale sur le logement ». Et d’ajouter : « Il faudrait que tout le monde s'entende sur un programme commun de relance de la construction du logement et du social » après les législatives.
Claire Lemonnier (avec AFP)
Photo de une : X - UnionHlm