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Le chantier de la Samaritaine à nouveau au point mort

Publié le 05 janvier 2015

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La cour administrative d'appel de Paris vient de confirmer ce lundi l'annulation du permis de construire du grand magasin la Samaritaine. Le chantier de rénovation de ce célèbre bâtiment, qui avait brièvement repris mi-octobre, est de nouveau stoppé.
Le chantier de la Samaritaine à nouveau au point mort - Batiweb

Après une première annulation du permis de construire de la Samaritaine mi-mai puis une reprise des travaux mi-octobre, le chantier va être arrêté de nouveau après la décision de la cour administrative d'appel de Paris rendue ce lundi.

A l'origine, deux associations, la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF) et SOS Paris avaient saisi le tribunal administratif. Elles s'inquiétaient en effet de la transformation du bâtiment et du respect des règles d'urbanisme.

La cour administrative d'appel a finalement considéré dans son arrêt de lundi que l'architecture extérieure du nouveau bâtiment prévu dans le projet « ne répond pas à l'obligation d'insertion de la construction projetée dans le tissu urbain environnant », fixée par les dispositions du plan local d'urbanisme de Paris.

Une façade pas dans le rythme

Dans le projet initial, le nouvel édifice devait s'habiller d'une façade de verre transparente, dotée d'ondulations verticales de taille variable et sur lequel figurent des points blancs dont la densité va croissante de bas en haut. Mais cette originalité, censée reproduire le rythme des façades avoisinantes de la rue de Rivoli, ne semble pas plaire à tout le monde.

Pour la Cour, qui avait examiné cette affaire en formation plénière (réservée aux cas exceptionnels), « il ne ressort pas des pièces du dossier que ces ondulations puissent être regardées comme reproduisant le rythme des façades avoisinantes de la rue de Rivoli ».

La décision fait figure de coup de théâtre. En effet, le 16 octobre, la cour avait accepté de suspendre les effets du jugement du tribunal administratif dans l'attente de l'examen au fond et autorisé de fait la reprise du chantier.

Elle avait estimé notamment qu' « aucun des moyens soulevés à l'encontre du permis de construire litigieux par [les associations requérantes n'apparaissait], en l'état de l'instruction, fondé ».

Pourvoi en cassation

Dans un communiqué, la ville de Paris « prend acte du jugement » mais « maintient son soutien à ce projet de modernisation, qui concilie le respect du patrimoine porté par des architectes de renommée internationale et un engagement fort pour l’avenir du centre de Paris ».

Elle déposera prochainement un pourvoi en cassation devant le Conseil d'Etat, afin que les travaux « puissent arriver à leur terme ».

C.T (avec AFP)

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