Dans son communiqué, la fédération critique notamment l’élargissement du décret aux commerces de détail de quincaillerie, de peinture et de matériaux de construction, qui pourront désormais ouvrir le dimanche.

La fédération qui représente près de 85 000 salariés s’inquiète aussi des préjudices pour l’emploi et l’activité économique dans le secteur de la distribution des produits du bâtiment. Selon elle, cette mesure « ne manquera pas de propager le risque de travail dissimulé alors que le taux de TVA augmente ».

Cette critique intervient suite à la publication le mardi 31 décembre d’un décret visant à apporter un cadre juridique stable pour les ouvertures dominicales. Cette mesure, dans le prolongement du rapport Bailly, n’est que transitoire. Elle autorise les établissements de bricolage à déroger au repos dominical des salariés jusqu’au 1er juillet 2015, le temps de refondre la législation.

Le décret demande aux enseignes de s’engager d’ores et déjà sur des garanties pour les salariés travaillant le dimanche. Seuls ceux qui se portent volontaires travailleront le dimanche, leur rémunération devra être doublée ce jour-là. Ils disposeront également d’un repos compensateur.

Le 9 janvier prochain, les partenaires sociaux du secteur du bricolage engageront les négociations en vue d’un accord fixant les contreparties pour les salariés et les engagements en termes d’emploi auxquels les enseignes concernées auront souscrit.