Pacte de responsabilité : accord dans le négoce des matériaux de construction
La FNBM a signé cet accord de branche avec la CFDT Construction-Bois le 26 mars dernier, selon le communiqué. Ce syndicat revendique un taux de représentativité de 36% dans sa branche, donc plus que les 30% nécessaires pour valider un accord de branche. « Cet accord qui s'appliquera jusqu'au 31 décembre 2017 constitue le premier pacte conclu dans le commerce », selon la fédération.
Selon Franck Bernigaud, président de la Commission sociale de la branche du négoce des matériaux de construction, cette signature « témoigne de la vitalité du dialogue social dans la branche ». L'accord fixe des objectifs chiffrés en termes d'emploi, par exemple celui de stabiliser cette année le taux d'entréev(embauches enregistrées par rapport aux effectifs), actuellement d'un peu moins de 4%, avant de l'augmenter.
La FNBM affirme représenter des entreprises employant près de 85 000 salariés et réalisant un chiffre d'affaires cumulé de 19 milliards d'euros. Le pacte de responsabilité, dispositif phare de l'action économique du gouvernement, demande aux entreprises de prendre des engagements sur l'emploi, ratifiés par les syndicats, en échange des mesures de baisses de charges et d'impôts promises par l'exécutif, d'un montant total de quelque 40 milliards d'euros.
Mais la signature de ces accords s'avère être un processus laborieux et parfois difficile à suivre. Le Medef, principale organisation patronale, avait dénombré 15 accords de branche signés mi-mars, mais le gouvernement n'en avait recensé que 12. La France compte 18 millions de salariés dans le privé, dont 11,4 millions travaillant dans les 50 principales branches.