Bois illégal : une association dénonce l'absence de cadre législatif en France
En 2006, l'association qui regroupe plus de 160 entreprises, signe la Charte Environnementale sur l'achat et la vente responsables de bois qui traduit « leur engagement en faveur de l'importation des produits éco-certifiés et de la gestion durable des ressources forestières ». Ces membres sont donc régulièrement contrôlés pour faire appliquer ces dispositions et lutter efficacement contre le commerce illégal de bois.
Mais l'association souhaite aller plus loin dans son rôle. En 2013, elle dépose un dossier de reconnaissance pour devenir Organisme de contrôle pour le Règlement Bois de l'Union européenne (RBUE)... une demande restée lettre morte. « Contrairement à d'autres pays européens, le cadre législatif national d'application de la RBUE n'est toujours pas connu. Il serait souhaitable qu'un vote intervienne très rapidement, » rappelle la LCB, qu souhaite rencontrer les parties prenantes sur ce sujet.
Dans tous les cas, il faudra attendre le vote définitif de la loi d'avenir pour l'agriculture, discutée jusqu'au 14 janvier à l'Assemblée nationale, pour connaître le cadre législatif pour l'application du Règlement Bois de l'Union européenne. Selon Interpol, l'exploitation forestière illégale représente de 50 à 90 % du volume du marché du bois dans certains pays tropicaux. La valeur du bois récolté illégalement est estimée à environ 11 milliards de dollars, un marché comparable à celui de la drogue.
C.T