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Marché immobilier : en 2023, une crise jamais vue depuis près de 50 ans

Publié le 08 janvier 2024

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L’année 2023 vient de se conclure, et force est de constater qu’elle n’aura pas été tendre avec le marché de l’immobilier. Après de premiers signaux négatifs observés en 2022, ce dernier a poursuivi son ralentissement pour terminer 2023 en net repli. Chute historique des transactions ou encore baisse des prix… Pour la FNAIM, l’heure est au bilan.
Marché immobilier : en 2023, une crise jamais vue depuis près de 50 ans - Batiweb

2023 est certainement une année que Loïc Cantin, président de la FNAIM, souhaiterait oublier. L’année qui vient de s’écouler a été particulièrement difficile pour le marché de l’immobilier, et rien ne laisse présager un regain de forme pour 2024.

« Le logement est confronté à un retournement de marché inédit. L’année 2023 se termine sur un record historique de baisse de ventes sur un an (-22 %, à 875 000 transactions) et une baisse des prix, conjuguées à une inflation persistante », déclare M. Cantin. « Avec le blocage du marché de la transaction, la pénurie de biens à vendre s’accompagne désormais d’une pénurie de biens à louer. Nous sommes passés d’un marché d’opportunité à un marché d’utilité. Les ventes de confort se raréfient, les ventes de contraintes demeurent », analyse le président de la FNAIM.

Un triste record pour le volume de transactions

 

Comme l’avait relevé le baromètre Stat’ici du portail d’annonces immobilières Bien’ici, le nombre de transactions n’a cessé de chuter en 2023. Les ventes conclues dans l’ancien ont même connu une baisse historique, avec 875 000 ventes, soit une baisse de 21,5 % en comparaison aux 1 115 000 transactions sur l’année 2022. Des données que le marché n’avait pas connues depuis une cinquantaine d’années, avec 240 000 ventes de moins sur 12 mois glissants.

La baisse des ventes de logements anciens varie en fonction des territoires. La quasi-totalité des départements du pays enregistrent une baisse d’au moins 7 %. Seuls trois départements connaissent des baisses plus mesurées, à savoir les Ardennes et la Guyane (entre -7 % et -3 %), mais aussi la Guadeloupe (-3 % à +3 %).

Cette décélération n’est pas dûe au hasard. Elle s’explique par les effets combinés de l’inflation, de la hausse des taux et des difficultés croissantes d’accès au crédit immobilier. Résultat, les Français ont vu leur pouvoir d’achat immobilier fondre de 15 % en deux ans.

Vers une stabilisation des prix ?

 

Les prix, quant à eux, ont, pour la plupart des territoires, connu une baisse en 2023. À Paris, les prix repassent sous la barre des 10 000 euros, avec une moyenne de 9 966 euros, soit une baisse de 5,7 % sur un an et 7,7 % sur deux ans. Même son de cloche en banlieue parisienne, avec un recul des prix de 3,6 %.

Certaines villes de France, toutes situées sur la côte méditerranéenne et en Corse, font exception et ont vu leurs prix grimper au cours de l’année passée. C’est le cas notamment pour Perpignan, Montpellier ou encore Nice, où les prix ont connu une hausse de 1 à 3 %.

À noter que les loyers ne suivent pas nécessairement les prix. Malgré une baisse des prix dans la capitale, le loyer moyen y est toujours le plus élevé de France, avec 27,6 €/m². À Annecy, qui présente un prix moyen de 5 496 €/m², le loyer moyen est de 15,6€/m².

 

Jérémy Leduc

Photo de Une : AdobeStock

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