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Jeux Olympiques : le marché locatif encore plus tendu à Paris

Publié le 10 juin 2024

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Déjà habituellement tendu, le marché locatif à Paris subit actuellement l’arrivée des Jeux Olympiques. Entre pénurie d’offre et hausse des prix, la crise du logement impacte notamment les étudiants, contraints de renoncer à des stages, voire de quitter la capitale faute de pouvoir se loger.
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À l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, de nombreux professionnels de l’immobilier alertent sur l’impact de cet évènement sur la crise du logement, notamment en Île-de-France, et plus précisément dans la capitale.

Depuis quelques mois, certains propriétaires n’hésitent pas à congédier leurs locataires pour pouvoir mettre leur logement à des prix exorbitants sur des plateformes de location, type Airbnb, pendant la période des JO.

« Certains propriétaires font de la location à l'année mais se sont tournés vers des plateformes de location pour louer à la nuitée pendant cette période », reconnaît Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM).

 

Un manque d’offre chronique et des prix en hausse

 

Cette crise du logement, accentuée par l’arrivée des JO, impacte notamment les étudiants. Ainsi, nombre d’entre eux sont contraints de renoncer à un stage ou à un travail faute de pouvoir se loger.

C’est par exemple le cas d’Hugo, étudiant en communication à Bordeaux, qui a dû renoncer à un stage de fin d’études dans la capitale à partir de juin. « Je me suis renseigné auprès d'agences. Ils m'ont clairement expliqué que de juillet à août, ils n'auraient aucun logement et que s'ils en avaient, les places seraient chères », témoigne-t-il.

En dehors des JO, la FNAIM estime que le prix moyen au mètre carré des loyers parisiens a augmenté de 3,5 % entre 2022 et 2023, et ce malgré l’encadrement des loyers entré en vigueur depuis 2019.

La hausse des prix est aussi accentuée par la pénurie d’offres de logements en location longue durée. Ainsi, selon une récente étude du site SeLoger, le stock d’appartements à louer « a chuté de 74 % en 3 ans à Paris ».

La plateforme Bien Ici, elle, note « une multiplication par 4, en 5 ans, de la tension locative à Paris ». Depuis l’été 2022, elle enregistre en moyenne plus de 100 000 demandes de location par mois dans la capitale, contre 68 000 un an plus tôt.

 

Claire Lemonnier (avec AFP)
Photo de une : Adobe Stock

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