6 % des logements sociaux seraient des passoires thermiques
Une étude de l’Agence nationale du contrôle du logement social (Ancols) dévoile que 300 000 logements sociaux étaient classés comme des passoires énergétiques (étiquette F ou G du DPE) au 1er janvier 2022, soit 6 % du parc social.
5 % des logements sociaux obtenaient une étiquette F, et 1 % une étiquette G, soit la pire du classement. Dans le détail, les logements individuels et de petites surfaces seraient surreprésentés parmi les logements classés F ou G, représentant respectivement 11 % et 8 % des passoires thermiques.
En octobre dernier, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire annonçait une révision prochaine du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui pénaliserait actuellement les petites surfaces et les logements chauffés à l’électricité.
Concernant les autres classes énergétiques, 15 % des logements étaient classés E, 38 % classés D, et 33 % classés C.
Les logements les mieux classés énergétiquement étaient en revanche largement sous-représentés, avec 5 % d’étiquettes B, et seulement 1 % d’étiquettes A – ces dernières concernant majoritairement des logements construits après 2010.
Les logements sociaux également soumis aux interdictions de location
Face à ce nombre important de passoires énergétiques, il s’agit d’un défi pour les bailleurs sociaux, qui – également soumis aux interdictions de location à venir – devront rénover ces logements pour pouvoir continuer à les louer. Pour rappel, les logements étiquetés G doivent être interdits de location à compter de 2025, avant une interdiction en 2028 pour les logements classés F, et 2034 pour les logements classés E.
Claire Lemonnier (avec AFP)
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