Les logements sociaux pâtissent davantage des fortes chaleurs
Une enquête réalisée par l’Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols) révèle que 38 % des locataires de logements sociaux ont souffert de la chaleur pendant cette période.
Un inconfort d’été lié surtout à l'absence de volets et/ou de brise-soleil à l’extérieur des logements, d’après l’étude. En effet, « un ménage sur trois avec volets et brise-soleil déclare souffrir de la chaleur, contre un sur deux parmi ceux sans aucune protection de ce type ».
Parmi les 2 300 ménages qui ont répondu au sondage de l’Ancols, 13 % déclarent n’avoir ni volet ni brise-soleil, 4 % uniquement un brise-soleil, 62 % uniquement des volets et 21 % sont équipés des deux.
Plusieurs facteurs entrent en jeu
Les équipements de protection ne déterminent pas à eux seuls si un logement va souffrir ou non de la chaleur d’été. L’impossibilité de créer des courants d’air dégrade aussi le confort pendant la période estivale : 55 % des ménages vivant dans ce type de logements disent souffrir de la chaleur.
« Dans la même logique, les ménages vivant dans un T1 reconnaissent plus fréquemment avoir une température qui n’est pas agréable dans leur logement lors des vagues de chaleur », ajoute l’Ancols. En revanche, « l’inconfort d’été n’est pas lié à l’année de construction du logement », contrairement à l’inconfort d’hiver. Les passoires thermiques où il fait froid l’hiver ont néanmoins tendance à être aussi des bouilloires thermiques l’été.
L’Ancols affirme que « les résultats dans le parc social semblent meilleurs que ceux de l’ensemble du parc résidentiel, avec seulement quatre ménages sur dix satisfaits », selon un baromètre de 2022 du médiateur de l’énergie, contre six ménages satisfaits sur dix au sein des logements sociaux.
Il existe aussi des disparités selon les zones géographiques. En effet, la part de ménages déclarant souffrir de la chaleur est plus importante dans le sud de la France : 51 % le long du pourtour méditerranéen, contre 36 % dans la partie nord, dont l’Île-de-France. Les collectivités d’outre-mer ne sont pas non plus épargnées.
En Guyane, 74 % des ménages du parc social disent souffrir de la chaleur, 57 % en Martinique et en Guadeloupe. La proportion est plus faible à La Réunion, où elle atteint quand même les 34 %. Ces disparités illustrent les différences de climat, « équatorial et humide en Guyane, alors qu’il est tropical en Martinique, en Guadeloupe et à La Réunion », selon l’Ancols.
Jérémy Leduc (avec AFP)
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