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1 logement sur 5 inoccupé ou peu utilisé à Paris, selon l’Apur

Publié le 06 décembre 2023

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L’Agence parisienne d'urbanisme (Apur) a dévoilé ses derniers chiffres sur la vacance et l’utilisation des logements dans la capitale. En 2020, 262 000 habitats seraient inoccupés, utilisés occasionnellement ou comme résidence secondaire, soit 19 % du parc de logement parisien.
1 logement sur 5 inoccupé ou peu utilisé à Paris, selon l’Apur - Batiweb

« Une très forte hausse du nombre de logements inoccupés » à Paris. C’est ce que constate l'Agence parisienne d'urbanisme (Apur) dans sa dernière étude présentée ce mardi 5 décembre avec la mairie de Paris. En une décennie, la croissance est de 4,7 %. Aujourd’hui, 1 logement sur 5 est inoccupé, utilisé occasionnellement ou comme résidence secondaire.

Dans le détail, cela représente 262 000 logements (19 % du parc). L’Apur a calculé précisément les logements « qui ne constituent pas la résidence principale d'un ménage », tirant cette définition et ces données de recensement de l’Insee. Si ce total remonte à 2020, l'adjoint au logement Jacques Baudrier (PCF) estime une potentielle hausse à 280 000 pour 2023. « On a déjà les relevés pour 2021 et 2022 », explique l’élu.

 

La deuxième ville française ayant la plus forte part de logements « inoccupés »

 

Sur le total, 128 000 logements sont vacants, tandis que 134 000 sont occupés de manière occasionnelle ou à titre de résidence secondaire.

L’Apur relève également une très forte disparité entre les arrondissements, dont une très forte proportion de logements pas ou peu utilisés, notamment le 8ème arrondissement (36 %), 7ème (34 %), le 6ème et Paris centre (30 %)

Paris devient ainsi la deuxième ville française avec la plus forte part de logements « inoccupés ». La première du classement reste Nice (28 %). Grenoble (17 %) et Nancy (16 %) se trouvent à la troisième et à la quatrième place du classement. Toulon (6 %) trône en bas du classement, derrière Nantes et Rennes (10 %).

 

Les meublés touristiques dans le viseur des législateurs

 

72 % des logements concernés sont des petits logements, d’une ou deux pièces. Un profil souvent similaire aux biens « mis en location meublée touristique », commente l'Apur, alors qu’une proposition de loi transpartisane pour encadrer la location de logements de type Airbnb va être examinée à l'Assemblée nationale ce mercredi 6 décembre.

Et l’Apur de rappeler que la location d’une résidence secondaire ou d’un logement vacant n’est pas légale. L’agence juge également que cette hausse récente de logements « inoccupés » est « en partie liée à la hausse des locations meublées touristiques non déclarées ». 25 000 logements « seraient détournés de leur usage pour être loués sur des plateformes », affiche Alexandre Labasse, directeur général de l’Apur.

À savoir également que la mairie de Paris se servira de ces chiffres pour une évolution législative, afin de lutter contre la crise de logement ambiante.

 

Virginie Kroun (avec AFP)
Photo de Une : Adobe Stock

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