Le Gouvernement lance 10 000 formations aux emplois « verts »
Parmi ces « bouleversements », la transition écologique qui oblige tout un chacun à produire et à consommer différemment.
« L’invention d’un nouveau modèle productif et social plus respectueux de l’environnement est une nécessité (…) ». La croissance verte exige ainsi le développement de nouvelles compétences, indique le ministère du travail.
Et c’est pour répondre à ces nouveaux défis et aux enjeux du changement climatique que le Gouvernement lance 10KVert. Ce programme, annoncé par Muriel Pénicaud lors d’un déplacement dans l’Oise, a pour objectif de favoriser l’accès aux emplois verts et verdissants.
Selon les chiffres du ministère, les éco-activités et l’emploi environnemental au sens strict représente près de 2% de la population active : 456 000 emplois. « Les professions vertes (qui ont une finalité environnementale) ou verdissantes (dont l’exercice évolue avec les préoccupations environnementales) représentent 4 millions d’emplois », détaille un communiqué.
10 000 formations aux emplois verts
L’un des points forts de ce programme est la mise en place de 10 000 formations aux emplois de la transition écologique. Cofinancées par Pôle emploi, elles s’inscrivent dans le cadre des « préparations opérationnelles aux emplois de la transition écologique », un dispositif qui permet de faire bénéficier un chômeur d'une formation en amont d'une embauche.La formation des salariés en insertion par l’activité économique « sera intensifiée », notamment dans le champ du recyclage, de l’économie circulaire et les ressourceries.
Le plan d’investissement va aussi cofinancer la GPEC des filières « pour mieux identifier les nouveaux besoins et disposer d’analyses plus précises et opérationnelles des nouvelles compétences attendues ». Des projets sont en cours avec la FFB et la FNTP.
Enfin, il prévoit une mise à jour des référentiels métiers et des certifications « qui ont parfois dix ans de retard ». A titre d’exemple, le ministère cite la création du titre professionnel de chargé d’affaire en rénovation énergétique du bâtiment, et la révision du titre de technicien de maintenance d’équipements de chauffage, climatisation et énergies renouvelables.
Muriel Pénicaud et Nicolas Hulot, ont en outre confié à l'ex-patronne du Medef, Laurence Parisot, l'élaboration du plan de programmation de l'emploi et des compétences qui était prévu par la loi transition énergétique de 2015.
Parmi les compétences concernées, on retrouve le tri des déchets pour des activités professionnels et des chantiers propres et l’économie circulaire ; l’utilisation de produits plus respectueux de l’environnement et de biomatériaux dans le bâtiment ; la méthanisation et la biomasse ; l’installation de nouveaux matériels performants (chaudières à condensation, pompes à chaleurs, outils de comptage intelligents) ; les nouveaux gestes des terrassiers pour préserver la biodiversité ou économiser les matériaux non renouvelables.
« Les besoins en compétences évoluent de plus en plus vite, chacun doit pouvoir apprendre tout au long de sa vie. Adaptons-nous ! Les emplois verts et verdissants représentent 4 millions d’emploi, nous devons saisir cette opportunité à l’heure où la lutte contre le chômage est notre priorité », déclare Muriel Pénicaud.
Pour Nicolas Hulot « La transition écologique constitue un levier important pour la création d’emplois à l’heure où la lutte contre le chômage est une priorité nationale. Adapter et faire évoluer les compétences est donc une urgence et je me réjouis que ce soit une priorité du plan de Muriel Pénicaud ».
R.C
Photo de une : Compte twitter officiel ©murielpenicaud