La rénovation basse consommation, un secteur dynamique
Ces demandes concernent davantage les logements collectifs (98% des logements et 72% des opérations). Et si les opérations sont présentes sur l’ensemble du territoire national, l’Ile-de-France reste la région la plus dynamique en termes de rénovation à basse consommation avec 8/1000 des logements franciliens certifiés BBC-Effinergie rénovation ou Effinergie rénovation (contre 4/1000 en région Auvergne-Rhône-Alpes ou encore 1/1000 en régions PACA et Bretagne).
Ainsi, à ce jour, 50 350 logements collectifs et 866 logements individuels ont été rénovés et livrés en France au niveau BBC-Effinergie rénovation ou Effinergie rénovation.
Dans le tertiaire, les bureaux mènent la danse
Dans le secteur tertiaire, 324 opérations (2,83 millions de m2) font l’objet d’une demande de certification. En juillet 2016, plus de 1,24 millions de m2 de tertiaire, soit 130 opérations ont été rénovées. Les projets rénovés sont à 80% des bureaux (soit 90% de la surface total) et se trouvent majoritairement en Ile-de-France (71% des opérations, 86% de la surface nationale rénovée).Concernant la maitrise d’ouvrage, elle est privée dans 85% des opérations, soit 94% de la surface nationale rénovée. Et 77% des bâtiments rénovés ont été construits après 1948.
L’enveloppe des bâtiments rénovée
« Pour atteindre le niveau BBC-Effinergie rénovation, 46% des maisons rénovées ont agit sur l’ensemble de l’enveloppe et sur 3 équipements (chauffage, ECS, ventilation », indique l’Observation BBC.En maisons individuelles, les logements rénovés sont majoritairement isolés par l’intérieur (51%) ou par l’extérieur (39%). Les murs en pierres bénéficient d’une ITI dans 85%, un taux qui chute à 37% pour les murs en parpaings. Les murs extérieurs sont isolés avec des éco-matériaux tandis que les toitures le sont principalement avec de la laine minérale (46%) et de la ouate de cellulose (31%). Enfin, 80% des projets ont remplacé les fenêtres dans le cadre des travaux de rénovation.
En collectif, 91% des projets étudiés ont isolé leurs façades : dans 60% des cas, une ITE a été mise en œuvre. 87% des toitures des immeubles sont rénovées et isolées avec de la laine minérale (46%) et du plastique alvéolaire (40%). L’Observatoire précise que le matériau utilisé dépend du type de toiture. Ainsi, « la laine minérale est majoritairement utilisée pour les combles et rampants, alors que le polyuréthane ou le polystyrène expansé sont préconisés pour les toitures terrasses ».
Ventilation et chauffage replacés
Des systèmes de ventilation ont été installés ou remplacés dans 67% des maisons individuelles et 77% des logements collectifs, la ventilation mécanique simple flux hygroréglable étant plébiscitée dans plus de 2/3 des projets. En tertiaire, l’installation ou le remplacement du système de ventilation a concerné 72% des bâtiments rénovés. La ventilation double flux a été mise en œuvre dans 75% des opérations.Le système de chauffage a été modifié dans 50% des projets de rénovation de maisons individuelles, un taux qui atteint 80% dans le cas des maisons initialement chauffées au fioul. « Que ce soit en tertiaire ou en résidentiel, l’énergie de chauffage dépend de la zone climatique et de l’origine des projets », note l’Observatoire.
Dans le secteur résidentiel, plus de 80% des logements ont rénové leur système de production d’ECS (eau chaude sanitaire) : « Après travaux, l’énergie, utilisée pour la production d’ECS, dépend du système de chauffage mis en place et des aides financières proposées à l’échelle régionale dans le cadre des appels à projets ».
Le taux d’installation photovoltaïque atteint 5% en collectif et près de 20% en tertiaire. Les installations se caractérisent par des rendements moyens de 11 à 13%, contre des rendements de l’ordre de 16 à 19% pour les projets Effinergie+ et Bepos-Effinergie.
Après travaux, les pertes thermiques par m2 sont réduites d’un facteur 3 (tertiaire et collectif) à 4 (individuel). Les résistances des parois varient en fonction du type de bâtiment et sont de l’ordre de 6 à 7 W/m2.K pour les toitures, 3,6 à 4,5 W/m2.K pour les murs et 3 à 4 W/m2.K pour les planchers bas.
Les consommations règlementaires sont réduites d’un facteur 4 (collectif) à 5 (tertiaire et individuel). « Après travaux, elles varient de 73 (tertiaire) à 79 (résidentiel) kWhep/m2.Shon et sont de 18 à 20% inférieures à l’exigence du label », détaille l’étude. Dans le secteur résidentiel, les consommations de chauffage et d’ECS représentent 75% des consommations totales. En tertiaire, la ventilation, le chauffage et l’éclairage « sont les postes les plus consommateurs », conclut l’Observatoire.
Périmètre de l'étudeL’étude porte sur 364 bâtiments résidentiels, dont 247 bâtiments collectifs (84% de logements sociaux), certifiés BBC-Effinergie rénovation ou Effinergie rénovation. 92% des logements individuels étudiés sont des maisons en secteur diffus.En ce qui concerne le tertiaire, l’étude porte sur 164 projets certifiés BBCEffinergie rénovation ou Effinergie rénovation. Les projets sont principalement des bureaux (65%) et des établissements d’enseignements (18%). |
R.C
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