La ouate de cellulose, un isolant biosourcé performant
Avec des étés de plus en plus chauds, l’isolation d’un logement face à la chaleur est devenue primordiale pour les habitants. Face au réchauffement climatique auquel nous sommes confrontés, cette problématique est d’ailleurs prise en compte dans la nouvelle réglementation environnementale (RE2020).
La masse volumique, atout majeur de la ouate de cellulose
Dans un communiqué, l’Ecima rappelle que plus un bâtiment et son isolation ont une masse importante, plus ils évitent de faire enter la chaleur. Ainsi, grâce à sa masse volumique (entre 23 et 35 kg/m3), plus importante que pour la laine de verre (11 à 13 kg/m3), la performance de la ouate de cellulose contribuerait à conserver la fraîcheur d’une maison pendant près de 9 heures, là ou d’autres isolants ne résistent que 3 ou 4 heures à la chaleur extérieure. « La température intérieure est donc moins sensible aux différents pics de variations extérieures », précise l’association.
Jean-Michel Boeuf, président de l’Ecima, indique : « La ouate de cellulose est très efficace pour tempérer l’atmosphère de nos maisons en été, sans avoir recours à des climatiseurs énergivores ».
« Sa fiabilité dans le temps et sa résistance au phénomène de tassement sont établies par des études, dès lors que les normes de mise en œuvre sont respectées. Nous l’utilisons beaucoup désormais, tant pour des opérations de rénovation que pour de la construction neuve », témoigne Thomas Bonnin, de l’agence Quinze Architecture.
Des performances thermiques en été comme en hiver
Selon l'Ecima, la ouate de cellulose permettrait également une très bonne isolation en hiver. L'associaiton précise : « pour qu’un logement soit confortable, il faut que l’air ambiant ait une humidité comprise entre 40 et 60 % ». Or, cet isolant régulerait naturellement l'hygrométrie de l’air grâce à ses propriété hygroscopiques (une substance qui a tendance à retenir l'humidité de l'air). « Comme le ferait en quelque sorte une éponge, la ouate de cellulose absorbe l’humidité en excès, la conserve, et la restitue lorsque l’atmosphère devient trop sèche, sans perdre ses performances d’isolation thermique. Grâce à cette régulation hygrothermique, en hiver, l’air est moins humide, il y a donc moins besoin d’énergie pour le chauffer », explique-t-elle.
La ouate de cellulose, participerait donc au confort des bâtiments, tant en été qu'en hiver, notamment grâce à sa capacité de déphasage (temps que met la chaleur à traverser un isolant), deux fois supérieure à celle des laines minérales.
Marie Gérald
Photo de Une : ©Ecima