Bouilloires thermiques : de la nécessité de créer des aides spécifiques
Le 22 août, la fondation Abbé Pierre dévoilait un nouveau rapport sur le mal-logement et la précarité énergétique, faisant un focus sur la nécessité de rénover les « bouilloires thermiques » dans un contexte de réchauffement climatique.
Selon ce rapport, 55 % des Français déclaraient avoir eu trop chaud chez eux pendant au moins une journée en 2023, et un quart souffrir « fréquemment » de la chaleur dans leur logement. Par ailleurs, le nombre de personnes vivant dans un logement trop chaud aurait augmenté de 26 % en 10 ans.
Le groupement Actibaie, regroupant des entreprises de fermeture, a validé les conclusions de cette publication, prônant toujours l’installation de volets pour empêcher la chaleur de rentrer et limiter la hausse des températures à l’intérieur des logements.
« En tant que syndicat professionnel des protections solaires, nous sommes toujours attentifs et sensibles aux conclusions du rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre. Cette année, force est de constater que le groupement Actibaie est parfaitement aligné avec les revendications portées par les auteurs sur la nécessité d’adapter d'urgence l'habitat aux vagues de chaleur de plus en plus fréquentes », estime Hervé Lamy, délégué général du groupement Actibaie.
Créer davantage d’aides spécifiques au confort d’été
Dans son rapport, la fondation Abbé Pierre - tout comme le groupement Actibaie - regrette que les aides spécifiques au confort d’été soient « quasi-inexistantes ». Elle appelle ainsi à « intégrer systématiquement des travaux d’adaptation aux vagues de chaleur aux rénovations énergétiques subventionnées par l’État ».
« Nous militons depuis longtemps pour que les gestes simples soient pris en compte par le dispositif MaPrimeRénov’ et que ces questions de la TVA réduite et des CEE soient mises sur la table et rediscutées car il y a un véritable manque de cohérence. Nous sommes heureux de voir que cette position est également partagée par les auteurs du rapport de la Fondation Abbé Pierre », commente Hervé Lamy.
Parmi les autres limites mentionnées : les freins réglementaires et patrimoniaux, empêchant parfois l'installation de volets ou l'application de couleurs claires en façade.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock