Dans son baromètre 2016, Green Soluce met en exergue l’intérêt croissant des investisseurs pour la certification environnementale. Longtemps perçue comme un simple outil de communication, la certification est désormais utilisée « comme un levier de valorisation économique supplémentaire », souligne le cabinet de conseil.

Ainsi, après une année 2014 en léger repli, les certifications environnementales sont reparties de plus belle et notamment en ce qui concerne la construction et rénovation puisqu’au 31 décembre 2015, on comptait 1 552 opérations tertiaires certifiées ou en cours de certifications contre 1 370 l’année précédente, soit une hausse de 13,2%.

En construction et rénovation, la certification française NF HQE reste en tête des certifications (82%), suivie par la britannique BREEAM (16%) et l’américaine (2%).

Pour ce qui est de l’immobilier tertiaire en exploitation, les résultats sont un peu plus contrastés même si la hausse des certifications est globalement visible. Au 31 décembre 2015, 461 opérations tertiaires possédaient au moins un certificat contre 402 un an auparavant, soit une hausse de 14,6%. Parmi ces opérations : 53% possédaient au moins un certificat BREEAM In use (contre 48% en 2014), 46% un certificat HQE Exploitation (contre 51% un an auparavant) et 1% un certificat LEED EB : O&M.

Les bureaux, un des secteurs les plus porteurs

« Les bureaux, établissements d’enseignement, de commerces et de plateformes logistiques sont les secteurs les plus porteurs de certifications environnementales », indique Green Soluce.

Le bureau est d’ailleurs le segment le plus certifié au 31 décembre 2015 avec 640 certifications délivrées en construction et rénovation et 337 certifications délivrées en exploitation. « La majorité des projets de bureaux certifiés a une surface inférieure à 10 000 m2 ».

NF HQE s’impose comme la certification leader sur le marché français de l’immobilier de bureau que ce soit en construction (90%), en rénovation (56%) ou en exploitation (53%).

Concernant les niveaux de performance, Green Soluce indique que lorsqu’une certification NF HQE est visée, le niveau « Excellent » est davantage représenté que le niveau « Exceptionnel ». Ainsi, sur les 63 rénovations certifiées HQE, 13% ont un niveau de performance « Exceptionnel » et 46% un niveau « Excellent ».

En terme de certification BREEAM, les opérations de construction neuve visent et atteignent des niveaux de performance plus élevés que les projets de rénovation. Ainsi, 28% des constructions neuves ont un niveau de performance « Excellent » contre 4% pour les rénovations. Et sur 11 projets de constructions certifiés LEED, 7 ont atteint le niveau de performance « Platinum », tandis qu’aucun projet de rénovation n’a été recensé à ce niveau de performance.

Quelles certifications dans l’immobilier commercial ?

Sur le segment de l’immobilier commercial, on comptait au 31 décembre 2015, 98 certificats délivrés en construction et rénovation et 89 certificats délivrés en exploitation.

NF HQE est la certification prédominante en construction de bâtiments de commerce (73 %) tandis que BREEAM représente 60 % des certifications délivrées sur le segment de la rénovation. En matière d’exploitation, BREEAM In-Use est la seule certification représentée sur le marché de l’immobilier commercial.

« 74% des opérations d’immobilier commercial certifiées ont une surface inférieure à 10 000m2 », détaille le cabinet de conseil. 


Quelles stratégies pour les investisseurs en Ile-de-France ?

La plus forte concentration d’actifs certifiés se situe en Ile-de-France, indique Green Soluce, en particulier dans deux quartiers d’affaires stratégiques : le quartier Central des Affaires – QCA et la Croissant Ouest, considérés comme les principaux pôles d’affaires métropolitains.

Sur ce panel, 84% des acteurs ont choisi la mono-certification pour attester de la qualité et des performances de leurs actifs, en construction et en rénovation, « les banques, assurances, mutuelles et caisses de retraites étant les principaux porteurs de ces projets ». 
75% ont opté pour la certification NF HQE, 22% pour la BREEAM et 3% pour la LEED.

En ce qui concerne les acteurs ayant choisi la multi-certification (16%), 80% ont opté pour la combinaison NF HQE + BREEAM, 16% pour NF HQE + LEED et 4% pour BREEAM + LEED.

Pour les opérations possédant un certificat NF HQE, l’axe « Bâtiment Durable » (évaluation et certification de la qualité environnementale propre au bâtiment) est privilégié à 58%. Vient ensuite l’axe « Gestion durable » (évaluation de la gestion environnementale performante du bâtiment en termes de prestations techniques et de services) à 26%, puis l’axe « Utilisation durable » (évaluation et certification des bonnes pratiques environnementales dans l’utilisation des espaces privatifs) à 16%.

Pour les opérations possédant deux certificats dont l’un est NF HQE, l’axe « Bâtiment durable + Gestion durable » arrive en tête (89%), suivi de l’axe « Gestion durable + Utilisation durable » (7%) puis de l’axe « Utilisation durable + bâtiment durable ».

Enfin, pour les certifications BREEAM, les opérations à une certification privilégie à 100% l’axe « Asset Performance » auquel s’ajoute l’axe « Building Management » pour les opérations à deux certifications.

R.C
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