Performance énergétique : les ménages ont dépensé 10 000 euros en moyenne
Entre 2012 et 2014, les rénovations énergétiques des Français ont représenté une dépense totale de près de 35 milliards d’euros, tous types de travaux confondus, et quel que soit le niveau de performance de la rénovation, selon les chiffres publiés ce lundi par l'Ademe.
Ainsi, en 2014, plus de 3,5 millions de rénovations de logements ont été achevées, dont 288 000 rénovations « performantes » (deux gestes performants parmi 5 postes : chauffage, eau chaude sanitaire, fenêtres, murs, toiture/combles) ou « très performantes » (au moins deux gestes performants et au moins un geste moyen sur l’un des trois postes restants) sur les logements privés (hors travaux de co-propriétés).
« Cette montée en puissance montre que l’objectif 2017 ( rénover 500 000 logements par an, ndlr.) est atteignable, d'autant qu'en 2014, les organismes HLM ont réalisé plus de 105 000 rénovations de logements sociaux entraînant un changement de classe énergétique pour les deux tiers d'entre eux », assure l'Ademe, dans un communiqué.
Les fenêtres, premier poste de rénovation
Ce sont les travaux sur les fenêtres qui touchent le plus de logements, mais les travaux sur la toiture et/ou les combles qui génèrent la dépense totale la plus importante. Le coût des rénovations « performantes » et « très performantes » est de 25 000 euros en moyenne, soit 5 fois plus que pour une rénovation énergétique de performance faible.
Ramené à l’échelle nationale, ce coût moyen démontre que ces 288 000 rénovations « performantes » génèrent un chiffre d’affaire de plus de 7 milliards d’euros, similaire à celui des 1 441 000 rénovations « faibles» (seulement des gestes de niveau faible, et/ou seulement des travaux dits «complémentaires»).
« Le secteur de la rénovation énergétique performante est un marché important pour les filières du bâtiment », en conclut l'Ademe.
Une facture allégée de 1 700 euros en moyenne
La dépense moyenne par ménage s’élève à près de 10 000 euros, une facture allégée de 17 % en moyenne (soit environ 1 700 euros) grâce aux aides financières de l'Etat.
Les deux dispositifs les plus utilisés sont la TVA réduite et le CITE, Crédit d’Impôt Transition Energétique (ex-CIDD, Crédit d’Impôt Développement Durable (CIDD).
La TVA à 5,5 % est de loin le dispositif qui profite le plus aux ménages : ce taux réduit permet de limiter l’impact des travaux sur le budget des ménages (30 %) et de solliciter plus facilement un professionnel (25 %).
Le CITE a été accordé à 14 % des ménages ayant fait des travaux au global : cette aide permet de réduire l’impact des travaux sur le budget des ménages (33 %) mais constitue également un élément déclencheur du projet de rénovation pour un quart d’entre eux.
Pourquoi rénover ?
Lors d'une rénovation performante ou très performante, les Français souhaitaient accroître le confort thermique de leur logement, réduire le montant de leur facture énergétique et, dans une moindre mesure, remplacer un appareil vétuste.
Après travaux, 64 % des Français ont ressenti un bénéfice sur leur confort thermique, et 50 % ont constaté une réduction de leur factures énergétiques.
Qu'est ce que l'OPEN ?L’Observatoire Permanent de l’amélioration ENergétique du logement (OPEN) est un outil d’observation national, qui permet d’évaluer le nombre et le type de rénovations énergétiques dans les logements privés (hors travaux de co-propriété) ainsi que l’effet de levier de diverses politiques publiques. La campagne OPEN 2015, réalisée par « Energies Demain – TNS Sofres » pour l'Ademe, porte sur les travaux réalisés entre 2012 et 2014 et achevés en 2014 par les ménages français sur les logements résidentiels privés, c’est-à-dire les maisons individuelles et la partie privative des appartements. Il ne prend pas en compte les travaux dans les logements sociaux, ni ceux entrepris par les syndicats de copropriété (les rénovations réalisées dans les copropriétés seront prises en compte dans la prochaine campagne OPEN). |
C.T
© Fotolia