Au cœur du plus grand bâtiment collectif du Grand Ouest labellisé Passivhaus
Une isolation optimale
C'est donc au cœur de la nouvelle ZAC Beauregard Quincé, à Rennes, que s'élève désormais cet immeuble sombre et singulier, conçu par le cabinet Anthracite Architecture 2.0. Sa façade étonnante, dont le projet tire sa personnalité et sa modernité, c'est à Myral, spécialiste du secteur, qu'il la doit.L'entreprise, qui avait présenté un nouvel isolant extérieur à faible épaisseur en avril dernier, a effectivement doté « Le Mouvement Perpétuel » d'une enveloppe hermétique et étanche. 1 600 m² de façade ont ainsi été recouverts de panneaux M62 de 12 mètres de haut, « composés d'un isolant P.I.R, d'un parement extérieur thermo-laqué haute durabilité et d'un pare-vapeur sur la face intérieure », comme le précise Myral.
L'épaisseur de la laine de verre (160 mm) couplée à la structure en béton (180 mm) répondent pleinement à la réglementation thermique en vigueur, contribuant par là même à supprimer les ponts thermiques. A cela s'ajoute le déploiement de fenêtres triple vitrage sur toute la façade. Conçues par le français Minco, ces menuiseries contribuent à maximiser la qualité de l'enveloppe.
Des équipements en adéquation avec les critères du label
En complément, l'immeuble a également été doté d'une centrale de ventilation double-flux qui assure le renouvellement de l'air dans les logements. Ces derniers, du T2 au T7, sont distribués par des gaines permettant la distribution et la reprise de l'air. Par souci de réduction des coûts de maintenance, le caisson double-flux a été installé dans un local totalement indépendant duquel tous les étages sont desservis.Autant d'équipements grâce auxquels il est possible « d'atteindre une consommation de chauffage record de seulement 14,4 kWh par mètre carré et par an », d'après Myral. « Inférieure donc aux 15 kWh/m²/an maximum imposés par le label allemand. »
En contrepartie, Espacil note un surcoût non négligeable pour la construction de ce bâtiment passif, qui atteint finalement les 1 425 euros par m². Ne reste donc plus au maître d'ouvrage qu'à trouver des solutions moins chères pour réduire l'impact économique.
Fabien Carré
Photo de Une : ©fredpieau