Nouvelle extension sur le siège bourguignon de Myral
Is-sur-Tille, en Bourgogne. Il fait pluvieux pour un mois de juin. Mais cela n’enlève en rien les réjouissances de Myral. Le spécialiste des produits d'isolation thermique par l'extérieur et d'habillage de façades a inauguré ce lundi 17 juin une nouvelle extension sur son site industriel.
Professionnels poseurs, fournisseurs et autres partenaires de France, mais également d’Espagne et de Norvège ont répondu présent, comme certains avaient assisté à l’inauguration de la ligne de production d’Is-sur-Tille, en 2014.
« Depuis ces 10 dernières années, et nous avons plus que doublé notre chiffre d'affaires », affiche Sylvain Bonnot, président du groupe. « Aujourd'hui le groupe Myral, c'est quatre sociétés, 30 millions de chiffres d'affaires cumulés, 120 salariés, donc 300 000 m2 de panneaux produits par an », abonde-t-il.
D’autant que « pour continuer à se développer, la société Myral va rejoindre une très belle ETI familiale : c’est le groupe Aramis », précise M. Sylvain Bonnot. À savoir qu’Aramis est né à partir de l'entreprise Dal’Alu, dont le réseau véhicule est capable de fabriquer des gouttières aluminium en continu.
De nouveaux espaces pour maintenir la croissance du groupe
Par cette évolution tant en chiffre d’affaires qu’en ressources humaines, Myral a ainsi besoin d’espaces pour continuer sur cette lancée. Plus précisément 1 000 m2 de bureaux, qui jouxtent les lignes de productions de panneaux. La nouvelle extension a nécessité 2,4 millions € pour l’ensemble des travaux.
Diverses équipes y sont établies : l’informatique qui gère notamment le logiciel ERP de Myral, le service commercial pilotant les demandes prescription, la maintenance et la qualité essentielles au bon fonctionnement de la ligne de production…
On y retrouve également Uniso France, réseau de poseurs des solutions Myral à destination des particuliers. Pour l’heure, la marque se divise entre Ouest Eco-Logis pour la partie Bretagne et IFM pour le Centre-Est. Elle regroupe «26 entreprises qui couvrent aujourd'hui 80 % du territoire » métropolitain, et « nous réalisons aujourd'hui plus de 2 500 chantiers par an, sous la casquette unique », expose lors de la visite Antoine Vincenot, responsable du réseau de franchise. Reste donc les 20 % de l’Hexagone à conquérir. Vaste défi car « il reste 70 entreprises à former et à implanter », explique M. Vincenot
Toute une activité réunie dans un écrin de bois, imaginée par l’Atelier d’architecture JP. On parcourt ainsi des espaces de travail, parfois ouverts sur l'usine, tantôt baignées de lumière naturelle, tantôt par celle chaleureuse de suspensions cosy.
Dès l’entrée, on découvre le nouveau logo de Myral, composée de trois barres, qui « représentent l'image des panneaux, [mais] aussi les trois matières premières qu'on utilise : l'aluminium, l'isolant et le PVC », nous décrit son président. En parallèle l’installation met en valeur « les trois familles de déchets qui composent maintenant nos produits », c’est-à-dire les canettes et plaques d’immatriculation, le PVC recyclé et les bouteilles plastiques.
S’affirmer dans la décarbonation des produits de façade
Et comme on est jamais mieux servi que par soi-même, les nouveaux bureaux de Myral intégre ses solutions panneaux. Le panneau se compose d’une rive PVC à 50 % recyclé post-consommation et d’un aluminium composé d’entre 75 et 92 % de matière recyclée, ainsi que de mousse PIR intégré 15 % de bouteilles post consommation.
La composition s’applique aussi bien pour la solution Myral M32 Eco 1 que la Myral M32 Eco 2, qui se distinguent par leurs fournisseurs d’aluminium, différents selon les coloris demandés. Elles présentent respectivement un impact carbone de 22,6 kg CO2 équivalent par m2 (CO2e) et de 21,6 kg CO2e par m2 pour l’Eco 2. L’impact carbone baisse ainsi de 44 %, alors que l’ancienne fiche FDES du M32 affichait enregistrait un résultat de 38,7 kg CO2e par m2.
De quoi conforter l’industriel dans son ambition faire de son système de façade le moins carboné du marché d’ici 2025, en passant à-68 % d’impact carbone. Précisons également que le produit s’adapte à tous les supports : béton, maçonnerie, COB, ossature métallique...
« Il nous a fallu plus de 2 ans de recherches et développement, d’analyses, d’essais en laboratoire, de certifications (CSTB, ACERMI, Appréciation de laboratoires Feu, FDES) pour aboutir à ces résultats qui placent notre solution parmi les plus décarbonées du marché », se réjouit dans un communiqué Julien Bagnard, directeur de Myral.
Une R&D qui a commencé avec des actions centrées sur l’écoconception de la solution et le choix de matières premières recyclées post-consommation, suivi d’une recherche des fournisseurs adéquats et des tests en production en 2023. En 2024, la certification et commercialisation de ces nouvelles solutions ont été lancées. Selon les estimations de Mural, 3 millions de canettes alu, 2 millions de bouteilles PET, et près de 6 000 menuiseries PVC devraient être recyclées les 300 000 m2 produits dans l’année en cours sur l’usine de production d’Is-sur-Tille.
Virginie Kroun
Photo de Une : V.K