Snow plaide pour une réforme des organismes de refinancement hypothécaire
Il a tenu à dissiper l'idée, présente chez les investisseurs, "que le gouvernement soutient la dette de ces organismes". "Cette perception est fausse", a-t-il affirmé, selon le texte de son discours diffusé à l'avance.
Le Trésor a la possibilité d'émettre des obligations pour venir en aide à ces organismes, mais "je ne me servirais de ces lignes de crédit que si un GSE se trouvait dans de profondes difficultés financières et avait besoin de capital pour sortir avec succès de la faillite", a-t-il ajouté.
De plus, la limite des obligations que peut émettre le Trésor est de 2,25 milliards de dollars pour chaque organisme, "une goutte d'eau si on la compare à la taille de la dette des GSE aujourd'hui", a-t-il ajouté. Le patron de la Réserve fédérale (Fed) Alan Greenspan s'est déjà inquiété mercredi de la croissance effrénée des GSE, en souhaitant une limitation de la taille de leurs portefeuilles.
M. Snow a lui aussi plaidé pour une limitation de la taille des actifs des organismes de refinancement. Il a souhaité la nomination d'un régulateur qui pourrait, selon lui, être placé sous l'autorité du Trésor, et lancer plusieurs réformes.
Les GSE devraient être soumises à des règles de capitalisation claires, et pouvoir être placées en faillite. M. Snow a également souhaité que les GSE "aient l'obligation de publier leurs comptes auprès de la Commission des opérations de bourse" (SEC) comme les autres grandes entreprises.
Les organismes de refinancement des prêts hypothécaires comme Freddie Mac ou Fannie Mae dominent le financement résidentiel aux Etats-Unis. Ils sont depuis un certain temps dans l'oeil du cyclone, pour des scandales de manipulations comptables.