Routes: l'Etat s'engage à transférer les moyens nécessaires aux départements
moyens financiers, ainsi que les moyens humains, aux départements pour que
ceux-ci puissent entretenir les 20.000 kilomètres de routes qui leur sont
transférés, a indiqué mardi le ministère de l'Equipement.
Un premier projet de la nouvelle répartition du réseau routier a été présenté mardi lors d'une conférence de presse. Une fois saisis, les départements disposeront d'un "délai de trois mois" pour donner leur avis, a précisé à cette occasion le ministre des Transports, Gilles de Robien. Ensuite, le gouvernement prendra un décret en Conseil d'Etat pour fixer "la consistance du futur réseau national", a-t-il poursuivi.
L'entretien et l'exploitation des routes transférées seront assurés par les agents des directions départementales de l'équipement (DDE), au nombre de 30.000 après cette étape de décentralisation contre 24.000 auparavant. Pour gérer les 10.000 km de routes nationales non concédées, l'Etat va de son côté créer "prochainement" onze directions interrégionales, qui comprendront "des services de gestion de routes", organisés en centres d'information et de gestion du trafic. Ceci devrait permettre aux usagers de bénéficier de services tels que l'état du trafic ou encore la météo.
Dans le cadre plus général de la décentralisation, le ministère de l'Equipement, des Transports, de l'Aménagement du Territoire, du Tourisme et de la Mer, va réorganiser les DDE autour de quatre axes: habitat et politique de la ville, connaissance et planification des territoires, risques et crises, et enfin sécurité des transports et sécurité routière, a-t-il encore précisé. Dans le même temps, le ministère a annoncé qu'il procède à un renforcement de ses directions régionales et rénove son administration centrale avec notamment la création d'un secrétariat général qui "assurera la stratégie d'ensemble de l'administration du ministère".