Le premier avion, un Boeing 767 aux couleurs de Japan Airlines (JAL), a atterri tôt jeudi matin, avec quelque 228 passagers, des fans d'aviation qui tenaient à faire ce premier vol spécialement affrêté pour l'occasion. Ces privilégiés avaient décollé quelques heures plus tôt de l'autre aéroport de Nagoya, Komaki, pour une petite promenade au-dessus du Pacifique avant de se poser les premiers sur la piste unique de Centrair, située en bord de mer.

"Puisque cet aéroport est géré par des entreprises privées, j'attends qu'il offre une variété de services et de commodités que ne proposeraient pas des bureaucrates", a commenté le Premier ministre conservateur Junichiro Koizumi, avocat des privatisations (chemins de fer, aéroports, Poste).

"J'espère que Centrair va contribuer à vitaliser l'économie", a-t-il souhaité. Ultra-moderne, Centrair est situé sur une île artificielle, à moins d'une demi-heure de train de la cité industrielle de Nagoya. Il est pourvu d'une piste de 3.500 mètres de long sur 60 m de large et d'un terminal unique pour les vols intérieurs et internationaux.

Il opérera 24 heures sur 24.

Il s'agit d'une des trois plus grandes infrastructures aéroportuaires nippones à vocation internationale, aux côtés de l'aéroport de Tokyo-Narita (60 km de Tokyo) et de l'aéroport international du Kansai (KIX) près d'Osaka (ouest du Japon).

Centrair, qui a coûté 768 milliards de yens (5,69 milliards EUR), ouvre à un mois de l'inauguration de la prochaine Exposition universelle, Aichi 2005, près de Nagoya.