Un appel à manifestation d’intérêt pour redonner vie au Domaine de Méréville
Avec un triple objectif : « présenter l’opération de valorisation du Château et de ses extérieurs » la plus adaptée, « recueillir de la part de l’opérateur un dosser d’intérêt présentant les principales caractéristiques de leur projet », et « sécuriser la propriété en proposant un montage juridique pérenne ».
En parallèle, le Département envisage, de son côté, d’ouvrir le site au public, à raison de 40 jours par an, afin d’obtenir le label Jardin remarquable. Il rappelle par ailleurs qu’une programmation culturelle a déjà été mise en place autour du Domaine, qui dispose également de plusieurs produits dérivés.
Un concours en deux étapes
Dans le détail, l’AMI se déroulera en deux étapes, la première étant consacrée à la présentation concrète du dossier. La seconde, quant à elle, permettra d’isoler les candidatures les plus intéressantes en vue d’élire un projet lauréat. Si les détails de cette dernière phase sont encore à préciser, les modalités du dossier qui doit être préalablement remis sont déjà clairement définies.Remis au Département, ce dernier devra proposer « une vision complète du projet », avec une présentation synthétique, une description du candidat, la présentation de l’équipe et des références dont elle dispose, ainsi qu’un (ou plusieurs) visuel(s) du concept.
« Les candidatures sont analysées et les candidats classés selon les éléments d’appréciation suivants : qualité du concept […] ; références de l’équipe sur le même type de concept ; références de l’équipe en matière d’architecture et développement commercial intégrant une envergure historique ; capacités financières du porteur de projet », indique le Département.
Les heureux élus pourront ensuite participer à une consultation restreinte qui devrait permettre, in fine, de distinguer une proposition en adéquation avec les attentes de l’organisateur.
Un véritable symbole du patrimoine historique de l’Essonne Acquis en 1784 par le marquis de Laborde, banquier de Louis XV, le château possède toujours, à cette époque, sa structure médiévale. Le nouveau propriétaire entreprend alors de transformer son domaine en ‘’jardin anglais’’ censé exprimer « l’harmonie entre l’homme et la nature ». Pour ce faire, le marquis fait appel à l’architecte François-Joseph Bélanger, mais des mésententes entre eux écarte ce dernier du projet de transformation tant désiré par le propriétaire. C’est donc le peintre de ruines et paysagiste Hubert Robert qui prend le relais en 1786. Après avoir été dessinateur des jardins du roi (il a notamment réaménagé le bosquet des Bains d’Apollon de Versailles), ce dernier se donne corps et âme pour concevoir les jardins de Méréville. En 1790, alors que toutes les fabriques du parc ont été construites, le marquis de Laborde s’installe enfin au Château, où il organise des salons qui resteront dans les annales. Cependant, le faste ne dure qu’un temps : en 1793, le marquis est arrêté avant d’être exécuté le 18 avril de l’année suivante. Le domaine est alors saisi, avant d’être racheté en 2000 par le Département. |
F.C
Photo de Une : ©Alexis Harnichard