Ile-de-France Mobilités, après des semaines de présence sur le terrain et de concertation avec les voyageurs, a défini les grandes lignes des futurs aménagements concernant les gares de Lyon, Bercy et Austerlitz, afin d’anticiper et d’accompagner l’augmentation du nombre d’usagers à l’horizon 2030.

Ces aménagement concernent les correspondances, l’intermodalité et les abords des trois gares voisines, et s'inscrivent dans le cadre du plan d’actions des nouvelles gares de la région.

Un projet à plus de 100 millions d’euros, qui compte optimiser les correspondances et réorganiser le déplacement des voyageurs. Une nécessité dans la mesure où ces gares accueillent plus de 760 000 voyageurs quotidiennement, un chiffre impressionnant qui va en plus augmenter avec les années à venir, et encore davntage lors des Jeux Olympiques, si Paris en devient la ville organisatrice.

Quatre objectifs principaux ont été définis, avec les moyens utilisés :
- Faciliter les déplacements piétons avec de nouvelles zones piétonnes indentifiables et lisibles entre les gares, une signalétique commune, la suppression des espaces de stationnements « sauvages » ;
- Favoriser l’usage du vélo : pistes cyclables, Vélib’, consignes Véligo, espaces partagés, vélo station ;
- Réorganiser les stations bus : une à deux stations bus majeures identifiées à proximité immédiate de chacune des gares, création de parcours identiques dans les deux sens pour les lignes de bus existantes ;
- Mieux intégrer les gares au cœur de la ville : création de zones mieux identifiées et dédiées à chaque service : taxis, accueil autocars groupes, parkings, dépose-minute.

Les grandes lignes de ce projet seront présentées au public dans les prochains mois.

Le scénario souterrain pour la Gare de Val de Fontenay

D’autres gares que celles de Paris intra-muros sont aussi concernées par ce projet, dont la celle de Val de Fontenay. Avec 100 000 utilisateurs quotidiens, elle est la première gare de l’Est francilien et constitue un important point d’interconnexions entre les lignes A et E ainsi que de nombreuses lignes de bus. Elle est malheureusement saturée par les voyageurs, à cause entre autres de liaisons entre les quais sous-dimensionnées.

Un problème qui deviendra catastrophique, dans la mesure où la fréquentation devrait, selon les scénarios les plus probables, augmenter de 70% d’ici 2030. Elle est donc devenue un des sujets prioritaires du projet Ile-de-France Mobilités.

Lors de la concertation publique menée en février et mars dernier, les participants ont été invités à s’exprimer sur deux scénarios d’aménagement pour relier l’est et l’ouest de la gare : un scenario avec la création de souterrains ou un autre avec la création de passerelles. C’est le second qui a emporté l’adhésion de la majorité des participants et sera donc mis en place. Les travaux, qui commenceront en 2020, devraient couter 240 millions d’euros.

Relier Gare du Nord et Gare de l’Est

La Gare du Nord (1ère gare d’Europe) et la Gare de l’Est accueillent à elles deux près de 800 000 voyageurs par jour, dont les deux tiers poursuivent leur trajet en transport en commun. La liaison entre ces deux gares, éloignées de seulement 500 mètres, est pourtant extrêmement pénible, avec une signalétique peu visible et des escaliers inutilement situés difficilement praticables pour ceux ayant des bagages, qui rendent le temps de trajet inutilement long.

Afin de résoudre ces problèmes, trois chantiers sont prévus :
- L’amélioration des déplacements au niveau des rues d’Alsace et de Dunkerque ;
- La création d’une liaison souterraine : connexion entre le tunnel de Château-Landon et le tunnel situé sous la gare de Magenta jusqu’aux quais de la Gare du Nord ;
- La facilitation du lien entre les rues et les souterrains.

Forte de ces retours des voyageurs, Ile-de-France Mobilités va poursuivre les études en partenariat avec l’Etat, la Région Ile-de-France, la Ville de Paris et SNCF. A ce stade, la mise en service des nouveaux aménagements est prévue à compter de 2021.

F.T
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