Dimanche 14 novembre 2010, le Boscq a débordé dans le centre-ville de Granville. Les rues étaient sous 60 centimètres d'eau. L'inondation a entraîné des dégâts plus importants que celles à laquelle la ville est régulièrement confrontée lorsque se conjuguent vents et forts coefficients (supérieurs à 100) car l'effet de surprise a joué : le coefficient de marée était en effet cette fois très bas (36).

« Nous portons plainte contre Eiffage » a indiqué le maire de Granville, Daniel Caruhel. « Ils ont quitté un chantier pour le week-end du 11 novembre sans retirer le batardeau (porte) de 1,5 m de haut qui leur permettait de travailler à sec. Et le Boscq (gonflé par les pluies) n'a pu s'écouler normalement » a-t-il précisé. « Les ouvrages concernés, y compris les ouvrages provisoires, ont été réalisés dans un cadre strictement contractuel », a réagi de son côté une porte-parole de Eiffage travaux maritimes et fluviaux (ETMF), une filiale du groupe de BTP.

Selon Météo France environ 48,4 mm d'eau sont tombés en 24h sur la région. Par forte marée pompiers, services de la ville et commerçants se protègent, avec notamment des sacs de sable. Ironie du sort, le chantier Eiffage en cause est destiné à effectuer des travaux qui doivent permettre à la ville de faire face à de forts coefficients de marée sans être inondée comme elle l'est tous les 5/6 ans, selon le maire. « En plus, avec le poids de l'eau on a eu du mal à relever le batardeau », a dit M. Caruhel. Une trentaine d'opérations de pompage était encore en cours à la mi-journée lundi à Granville où l'eau est montée jusqu'à un mètre dans les rues.

B.P (source AFP)