Ferrovial poursuit sa stratégie d’internationalisation. Celle-ci est déjà bien amorcée pour le principal actionnaire de l'aéroport de Londres Heathrow, qui a déménagé son siège social au Pays-Bas. Ce dernier transfert visait à réorganiser ses activités, bien que le gouvernement espagnol, de gauche, y avait notamment vu des motivations fiscales. 

Le géant espagnol du BTP passe à la vitesse supérieure, en annonçant sa cotation à la Bourse de New York. Plus précisément au Nasdaq, l'un des deux indices vedettes de Wall Street. 

Une « étape-clé » dans sa croissance aux États-Unis

Ferrovial devient ainsi la première entreprise de l'Ibex 35, indice regroupant les 35 plus grosses entreprises espagnoles, à voir ses actions ordinaires faire partie du Nasdaq. 
  
Cette « cotation aux États-Unis représente une étape-clé dans le processus d'internationalisation de Ferrovial et dans ses plans d'expansion en Amérique du Nord », abonde le groupe dans un communiqué ce jeudi 9 mai. 

Implanté depuis près de 20 ans aux États-Unis, le groupe y dénombre plusieurs actifs, dont des autoroutes.

Un autre dossier : la vente des actions de Londres Heathrow 

Maintenant coté « simultanément aux États-Unis, aux Pays-Bas et en Espagne », Ferrovial doit affronter un autre dossier épineux : la vente des 25 % d'actions qu'il possède dans l'aéroport d'Heathrow, lancée en novembre dernier. Les acheteurs pressentis sont le fonds public d'investissement saoudien (FIP) et le fonds d'investissement français Ardian. 

Le montant de l’opération est estimée à 2,7 milliards d'euros. La vente est toutefois enrayée par un groupe de petits actionnaires détenant 35 % de Heathrow.  Ces derniers ont réclamé un « droit d'accompagnement », afin de se joindre à la transaction et vendre leurs actions aux mêmes conditions que Ferrovial.

Pour débloquer la situation, des acheteurs potentiels ont été envisagés ces derniers mois, d’après les médias espagnols. Parmi eux, on retrouve le fonds souverain d'Abou Dhabi Mudabala. La suite de l’affaire reste incertaine. 

D’autant que Ferrovial pourrait céder ses parts détenues dans d’autres aéroports britanniques : Glasgow et Southampton. Ces transactions permettraient au groupe espagnole d’accroître sa présence aux États-Unis.

Virginie Kroun (avec AFP)
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