Le groupement d’entreprises Phocéale mené par Bouygues a été désigné attributaire pressenti du contrat de partenariat de la rocade L2 à Marseille. Attendue depuis vingt ans, le projet consiste à réaliser une voie rapide urbaine gratuite d'une dizaine de kilomètres, reliant les autoroutes A7 au Nord et A50 à l’Est, afin de contourner le centre-ville.
La réalisation de la rocade L2 « permettra la reconquête des voiries du centre ville en les allégeant du trafic automobile, ainsi que l'amélioration de la qualité de vie des habitants des quartiers traversés par l’actuel boulevard Allende », écrit le ministère des Transports dans un communiqué.
Ce groupement est composé des sociétés
Bouygues Travaux Publics (mandataire), Bouygues Travaux Publics Régions France, CDC Infrastructure, Colas Midi-Méditerranée, DTP Terrassement, EGIS Investment Partners, EGIS Projects, ETDE, Meridiam Infrastructure Finance II et Spie Batignolles. Le
contrat de partenariat public-privé (
PPP) pourrait être signé à la fin de l’été 2013, permettant une ouverture partielle de la L2 dès 2016.
Voie rapide urbaine
Bouygues réaliserait ainsi les 160 mètres manquants à la rocade Est et les 5 kilomètres manquants à la rocade Nord, pour former une voie rapide urbaine qui reliera les autoroutes A7 et A50
Cette étape représente une avancée importante pour ce projet emblématique de l’
agglomération marseillaise et dont la réalisation est l'un des engagements pris par le Gouvernement lors de la réunion interministérielle consacrée à
Marseille le 6 septembre 2012.
Un gâchis à rattraper
Frédéric Cuvillier avait dénoncé « un gâchis, une caricature qui jette le discrédit sur l’engagement et la parole de l’Etat », s’engageant alors à reprendre en main sans délai le dossier pour concrétiser ce contrat de partenariat et pour qu’enfin les travaux s’achèvent.
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Département des Bouches-du-Rhône et la Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) participent, aux côtés de l’Etat, au financement de cette infrastructure. Le groupement Phocéale disposera de 730 millions d'euros, avec la répartition suivante : 22,5 % pour le Conseil général, 22,5 % pour MPM, 27,5 % la Région et autant pour l'État.
LP