Certains sont des vedettes comme le gouverneur vert de la Californie, Arnold Schwarzenegger, d'autres sont presque des inconnus comme l'indien Mohammed Dilawar qui tente de sauver les moineaux d'une disparition calamiteuse pour la terre, ou encore des financiers comme John Doerr qui a décidé de financer des projets écologiques, des scientifiques - bien entendu - comme le père de l'énergie solaire, l'allemand Joachim Luther ou encore des saints hommes comme Balbir Singh Seechewall qui nettoie les rivières en Inde.

Mais il y a aussi dans la catégorie « magnats et entrepreneurs », le champion, ou plutôt les champions associés, les deux frères Decaux, Jean-François et Jean-Charles. Ce qui intéresse désormais des villes comme Chicago ou Singapour, c'est leur idée de « vélo en libre service ». Le Vélib' est la nouvelle marque de Paris, écrit le magazine américain.

« Toute personne qui a visité la ville cette année peut en témoigner : des milliers de bicyclettes sillonnent les rues de la capitale ». Et le vélo est devenu l'une des principales formes de transport public à Paris. D'ici la fin de l'année, les deux frères qui ont fait du vélib une activité significative de l'entreprise créée par leur père, avec un chiffre d'affaires voisin de 3 milliards de dollars, seront parvenus à installer ce système de location dans 49 villes différentes, la plupart situées en Europe.

Déjà des villes asiatiques et américaines ont envoyé des missions à Paris pour étudier la possibilité d'introduire le Vélib' sur leur continent.

Seule chose que les deux frères Decaux ne peuvent pas contrôler : c'est la météo. « Ce n'est pas le froid qui est l'ennemi de la bicyclette, mais la pluie », disent-ils. Pour le magazine, cependant, être mouillé de temps en temps est un faible désagrément par rapport au bien que se font les cyclistes, à eux mêmes et à l'environnement.