A Fessenheim, le solaire va venir remplacer le nucléaire
Rappelons que la centrale de Fessenheim devrait fermer vers la fin de l’année 2018 ou au printemps 2019. « Fermer Fessenheim sans en faire un démonstrateur de la transition énergétique n'aurait pas de sens », a affirmé M. Lecornu ajoutant : « L'Etat consent à un effort inédit: un appel d'offres dédié et ciblé à l'échelle du département du Haut-Rhin sur les énergies renouvelables » et le photovoltaïque en particulier.
L’appel, dont la Caisse des dépôts (CDC) sera partenaire, portera sur un total de 300 MW, dont 100 MW sur des bâtiments et 200 MW de panneaux photovoltaïques au sol. Il devrait être lancé en novembre 2018 et se dérouler en plusieurs phases jusqu’en novembre 2019, avec « une possibilité ouverte au financement participatif ». EDF avait d'ores et déjà indiqué être intéressé par un tel appel d'offres.
Un territoire en mutation
Si le territoire semble avoir engagé sa mutation, l’avenir des bâtiments de la centrale nucléaire de Fessenheim est encore incertain. Lors d'une rencontre d'une heure des syndicats du site de Fessenheim avec Sébastien Lecornu, la CGT a présenté ses propositions de réutiliser certains bâtiments pour en faire « un site de recherche », « un centre d'ingénierie » ou « un grand centre de formation », a expliqué à la presse Jean-Luc Cardoso, délégué CGT.« Il y a beaucoup d'initiatives prises. Maintenant, il s'agit d'aider à mettre tout cela en œuvre », a expliqué David Coste, délégué interministériel à l'avenir du territoire de Fessenheim, nommé fin mars.
Par ailleurs, dans le cadre de la reconversion du territoire alsacien après la fermeture de Fessenheim, des coopérations économiques franco-allemandes doivent être menées. Une « étude de faisabilité » franco-allemande doit être réalisée d'ici à la fin de l'année sur la reconstruction d'une liaison ferroviaire entre Colmar et Fribourg en Allemagne, jamais rétablie depuis la destruction d'un pont sur le Rhin durant la Seconde guerre mondiale.
R.C (Avec AFP)
Photo de une : ©Fotolia