En 2022, le pont des Arts se refait une beauté
Après la tour Triangle, c’est un autre chantier qui s’annonce à Paris en 2022 : la rénovation du pont des Arts. C’est ce que déclarait ce jeudi David Belliard, adjoint (EELV) à la voirie de la mairie de Paris.
L’annonce arrive drôlement à pic, quatre jours avant la Saint-Valentin. Reliant le Louvre à l'Institut de France, la passerelle inaugurée en 1984, se situe au cœur de la capitale, tout en touchant celui de ses passants.
Pour preuve : près d’un million de « cadenas d’amour » ont y été déposés, décorant petit à petit ses panneaux grillagés. Du moins jusqu’en 2014, année durant laquelle la Ville de Paris a décidé de les retirer, à la fois pour contrer la « dégradation durable du patrimoine » et le « risque d’effondrement ».
On ne badine pas avec le platelage...
Si l’amour a tendance à nous rendre léger, ces petits souvenirs romantiques avaient tendance à peser sur la structure, avec 45 tonnes précisément. Des panneaux en verre ont fini par prendre place sur le monument, afin d’empêcher les tourtereaux d’installer ou réinstaller leur cadenas.
Mais le célèbre pont n’est pas au bout de ses peines, car son platelage en bois, à force de rafistolages, de trous et de planches branlantes, se trouve en très mauvais état depuis plusieurs années. Un risque suscitant de vives critiques à l’encontre de la mairie de Paris, qui n’a toujours pas entamé des travaux sur cette partie de la passerelle.
David Belliard met en cause « la tension mondiale sur le marché du bois » qui a retardé le chantier, à l’image de l’ensemble des pénuries de matières premières. « Le marché est en cours pour désigner l'entreprise prestataire » et « la préparation des travaux a été réalisée », assure cependant l’élu écologiste.
Ce n’est donc qu’une question de temps avant que le platelage actuel soit « entièrement démonté » et que les planches actuelles en bon état ne soient transformées en lames, « pour des bancs par exemple », précise-t-il. Pour autant, la Ville de Paris n’a pas encore détaillé son calendrier, ni le coût des travaux.
À ce propos, reste à savoir si la municipalité répondra au vieil adage, « quand on aime, on ne compte pas » …
Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock