Des menuiseries performantes pour des logements aux pieds du périphérique parisien
Dans le 17ème arrondissement, à la frontière entre Paris et Levallois-Perret (92), le cabinet d’architecture Jacotey-Voyatzis s’est vu confier la réhabilitation de deux immeubles de logements sociaux construits en 1978 et gérés par la RIVP.
De nécessaires performances acoustiques
Pour ce chantier, une isolation par l’extérieur et le changement des fenêtres ont été décidé. L’architecte Michel Jacotey a prescrit les menuiseries de la gamme Duoba de Bieber pour leurs performances acoustiques. Le critère était indispensable pour ces immeubles subissant de fortes nuisances sonores liées à la présence immédiate du périphérique parisien et de la caserne de pompiers de la Porte de Champerret.
Deux immeubles à proximité immédiate du périphérique parisien et de ses nuisances. ©Dominique Eskenazi
Six types de fenêtres et quatre types de vitrages ont été choisis en fonction de l’exposition. Côté jardin, des fenêtres à double vitrage de 31 décibels ont été installées, allant jusqu’à 38 décibels du côté du périphérique. « Bieber propose des menuiseries pouvant aller jusqu’à 43 décibels », souligne par ailleurs Jacques Bourgès, Responsable Prescription.
Des menuiseries en bois issu de forêts gérées durablement
Les 428 fenêtres en PVC ont ainsi été remplacées par des menuiseries mixtes bois et aluminium. Il faut dire que le bois est la spécialité de Bieber, qui se revendique comme « le plus gros producteur de fenêtres en bois de pin ».
« Nous utilisons du pin sylvestre, qui présente de meilleures performances que le chêne. Le bois utilisé est FSC, donc issu de forêts gérées durablement. Nous sommes également membre de la charte de qualité du FCBA, qui réalise des audits de production à l’usine. Et nous recyclons 100% des déchets qui sont broyés et réutilisés pour la chaudière biomasse », explique Christophe Bieber.
Sur les fenêtres, une lasure blanche de RAL 9016 a été posée pour protéger le bois des UV. « Nous développons le recours aux lasures naturelles, en phase aqueuse, pour limiter les émissions de CO2 et garantir une meilleure qualité de l’air », précise C. Bieber.
Les menuiseries Bieber ont été installées par GTM (groupe Vinci), spécialisée dans la rénovation en site occupé. L’entreprise a également posé des brise-soleil motorisés Griesser.
Refléter la lumière
Du côté de la façade, les briques rouges contrastent avec un bardage métallique Alucobond qui a été posé pour mieux réfléchir la lumière. « Nous avons décidé de peindre les balcons en jaunes pour apporter davantage de luminosité », précise également l’architecte Michel Jacotey.
Photo vue de l’extérieur avec briques et bardage métallisé Alucobond. ©C.L.
Dans le contrat, le maître d’œuvre s’est engagé à réduire de 60 % les consommations énergétiques sur trois ans. « 40 % d’économies d’énergie ont déjà été mesurées », confirme l’architecte.
En tout, 4,5 millions d’euros ont été dépensés par la RIVP, décrite comme « soucieuse de la qualité architecturale et de la question du développement durable », dont 350 000 euros pour les menuiseries.
Claire Lemonnier
Photo de une : ©Dominique Eskenazi