"Les banques se sont trop exposées, elles ont pris trop de risques. Le problème est évident. C'est de leur faute. Ce n'est pas la peine d'accuser quelqu'un d'autre", a déclaré M.Buffet. L'homme d'affaires, dont la fortune est estimée à 62 milliards de dollars, ce qui fait de lui l'homme le plus riche du monde selon le classement Forbes 2008, a ajouté qu'il était "évident qu'il fallait plus de régulation".

"Je suis étonné qu'avec tout ce qu'il s'est passé sur les marchés financiers, le chômage n'ait pas plus augmenté dans l'immobilier et dans d'autres secteurs" d'activité, a commenté M. Buffet. "Je ne serais pas étonné par une hausse du chômage au cours des prochains mois", a déclaré celui qui est surnommé "l'oracle d'Omaha", du nom de la ville du Nebraska (Etats-Unis) où il vit depuis 1956.

Il a également ajouté qu'il pensait que le pire de la crise financière était passé. "Je ne crois pas que la situation empire sur les marchés financiers. Les conditions générales dans le monde des affaires vont empirer, mais pour un temps seulement", a déclaré le milliardaire, qui détient en propre 31% de son empire financier, Berkshire Hathaway. M. Buffet réalise actuellement une tournée européenne à la recherche d'opportunités d'achats.

Homme aux sympathies démocrates connues, M. Buffet a déclaré qu'il appuierait "à 100% le candidat démocrate", que ce soit Barack Obama ou Hillary Clinton. Interrogé sur sa succession, il a déclaré que "trois noms étaient sur la table". "Si quelque chose m'arrive une nuit", l'équipe de direction "saura qui nommer le lendemain matin".