MaPrimeRénov' : découvrez les nouveaux barèmes d'aides
La ministre du Logement Emmanuelle Wargon l'annonçait dimanche dernier, c'est désormais chose faite : le nouveau barème d'aides vient d'être publié ce lundi 5 octobre, et permet à tout ménage qui souhaite engager des travaux de rénovation énergétique de connaître le montant de l'aide à laquelle il peut prétendre en fonction de la localisation de son logement, de la composition du foyer, et de ses revenus, afin de lancer des travaux dès maintenant.
La demande d'aide pas à pas
Concrètement, un ménage peut se référer à son revenu fiscal de référence sur son dernier avis d'imposition afin de connaître le montant des aides auxquelles il a le droit. Quatre catégories de revenus sont désormais distinguées grâce à un code couleurs : bleu pour les ménages les plus modestes, jaunes pour les modestes, violet pour les aisés, et rose pour les plus aisés.
Parmi les autres paramètres pris en compte, la localisation du logement - avec un barème d'aides différent en Île-de-France car les travaux y sont plus chers -, et le nombre de personnes au sein du foyer.
Barème d'aide en fonction du plafond de revenus et de la composition du foyer hors Île-de-France
Barème d'aide en fonction du plafond de revenus et de la composition du foyer en Île-de-France
Une fois sa catégorie repérée, l'intéressé peut se référer au tableau approprié (bleu, jaune, violet ou rose), et connaître le montant de l'aide par travaux ou équipements. En fonction des revenus du ménage, la prise en charge peut aller de 40 % à 90 % du montant du devis. Ce tableau prend non seulement en compte le montant de l'aide liée à MaPrimeRénvov', mais aussi une estimation de celle liée aux certificats d'économies d'énergie (CEE), qui peuvent être cumulées.
Sont notamment éligibles le changement ou l'installation d'une chaudière (à granulés, à bûches, à gaz très haute performance), d'une pompe à chaleur (air-eau, air-air, géothermique ou solarothermique), d'un chauffe-eau (solaire ou thermodynamique), d'un poêle (à granulés ou à bûches), d'une ventilation mécanique simple ou double flux, mais aussi l'isolation des combles perdus, des rampants et plafonds de combles, d'un plancher bas, des murs par l'intérieur et l'extérieur, ainsi que des fenêtres et parois vitrées.
La nouveauté ? Un bonus de 500 à 1 500 euros en cas de rénovation globale du logement (bouquet de travaux) et de la sortie du statut de passoire thermique (DPE présentant une étiquette F ou G).
Les quatre barèmes par travaux et équipements en fonction de la catégorie de revenus
En cas de difficultés à estimer précisément le montant auquel il est éligible, le demandeur peut également obtenir l'aide d'un conseiller FAIRE (www.faire.gouv.fr), et réaliser une simulation via le site Simul'aides (https://www.faire.gouv.fr/aides-de-financement/simulaides).
Une fois l'estimation faite, le ménage souhaitant faire des travaux réalise plusieurs devis auprès d'artisans qualifiés reconnus garants de l'environnement (RGE) – condition indispensable pour bénéficier de l'aide.
Une fois le devis choisi, il faut ensuite créer un compte sur le site www.maprimerenov.gouv.fr pour effectuer une demande d'aide. Le délai d'instruction du dossier déposé est d'en moyenne 15 jours.
Les ménages qui n'étaient pas inclus dans l'ancienne version du dispositif (jusqu'ici réservé aux plus modestes) et les copropriétés, devront attendre le 1er janvier 2021 pour déposer leur dossier sur la plateforme, mais ils peuvent toutefois d'ores et déjà vérifier leur éligibilité et lancer des travaux, qui seront pris en compte de façon rétroactive pour les travaux réalisés à partir du 1er octobre 2020.
Concernant l'égibilité des copropriétés – autre nouveauté - elles doivent notamment être composées d'au moins 75 % de lots d'habitation principale, et les travaux de rénovation globale doivent permettre de réaliser au minimum 35 % de gain énergétique.
Les plafonds d'aides pour une copropriété
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock