89 % des Français favorables à l'extension des aides aux mobilités verticales
Dans le cadre d'une nouvelle enquête menée par Ipsos concernant les Français et les ascenseurs, 988 personnes âgées de plus de 18 ans ont été interrogées du 25 au 28 août.
Alors que le gouvernement mise très clairement sur la rénovation des bâtiments dans le cadre de son plan de relance, l'enquête a déplacé le curseur sur les mobilités verticales. 89 % ont ainsi répondu qu'ils étaient favorables à l'extension des aides financières pour les équipements de mobilité verticale. Plus d'un tiers (38 %) les jugent même indispensables. S'ils étaient mieux informés sur les aides disponibles, 6 Français sur 10 déclarent que cela les inciterait à doter leur immeuble ou maison d'un équipement, que ce soit un ascenseur, un élévateur domestique, ou un monte-escalier.
Il faut dire que ces équipements de mobilité verticale sont une solution d'avenir pour le maintien des personnes âgées à domicile – solution d'autant plus intéressante lorsque l'on sait que 40 % de la population française aura plus de 65 ans en 2040.
Concernant les solutions facilitant l'accessibilité, les Français sont d'ailleurs en premier lieu favorables aux équipements de mobilité verticale (39 %). Viennent ensuite l'adaptation des salles de bains (33 %), et l'adaptation des sanitaires (10 %).
75 % des Français estiment que l'ascenseur est nécessaire avant le 4ème étage
Outre l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et les personnes âgées, l'ascenseur aide tout un chacun dans sa vie quotidienne : monter les courses ou des charges lourdes, se déplacer avec des enfants en bas âges, mais aussi de façon plus occasionnelle, en cas de déménagement, ou d'accidents de la vie (nécessité de se déplacer en béquilles etc.).
Les Français sont quasi-unanimes concernant le rôle primordial de l'ascenseur dans le résidentiel : 75 % le jugent nécessaire avant le 4ème étage. Depuis octobre 2019, il est d'ailleurs désormais obligatoire dans les immeubles neufs de plus de 3 étages, dans le cadre de la loi ELAN.
L'ascenseur est de toute façon un facteur de valorisation d'un bien, puisque c'est un critère décisif pour près d'un Français sur deux lorsqu'ils choisissent un nouveau logement, que ce soit en location ou à l'achat. L'importance de critère augmente à mesure que l'âge avance. Ainsi, 54 % des plus de 60 ans ont ce facteur de décision à l'esprit. Il est également particulièrement important en Île-de-France, pour 67 % des franciliens. Les jeunes de 25 à 34 ans le trouvent également essentiel, probablement en raison de situations familiales avec de jeunes enfants.
Du côté des lieux publics et le tertiaire, les Français les jugent de mieux en mieux équipés en ascenseurs, notamment les aéroports et grandes gares (81 %), les bureaux (78 %), les centres commerciaux (75 %), les parkings (67 %), et les lieux culturels (musées, cinéma...) (54 %). Inversement, les centres sportifs, écoles université, administrations (mairies, préfectures), et les transports en communs (stations de métro et RER) sont plutôt jugés comme mal équipés.
Ces lieux publics sont-ils bien équipés ?
Source : Enquête Ipsos/Fédération des Ascenseurs août 2020
Hygiène et confort : de nouvelles exigences qui émergent
Les Français sont également de plus en plus exigeants en termes de nouveaux services. Deux nouveaux services sont particulièrement souhaités : les systèmes de commande vocale pour 36 % des Français (appel et ouverture/fermeture de l'ascenseur sans contact) – qui se révèlent d'autant plus indispensables dans le contexte actuel d'épidémie sanitaire liée au Covid-19. Et la présence d'un strapontin ou d'un siège à l'intérieur de l'ascenseur (souhaité par 31 % des Français), et qui prend son sens dans le cadre du vieillissement de la population.
« Plus que jamais, la mobilité verticale permise par les ascenseurs, escaliers roulants, élévateurs et plateformes, sièges monte-escaliers est un enjeu de société et un besoin fort chez les Français. Alors que les logements sont engagés dans un grand plan de rénovation, les Français souhaitent qu’ils intègrent la mobilité verticale, non seulement pour leur vie de tous les jours mais aussi en songeant au maintien à domicile où la mobilité doit être facilitée », conclut Guillaume Fournier Favre, président de la Fédération des Ascenseurs.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock