Les majors du BTP attirent les étudiants ingénieurs
Les étudiants ingénieurs choisissent des entreprises d’ingénieurs. Ceux des écoles de commerce se tournent de nouveau vers le marketing. Tous délaissent la finance. D’ailleurs les banques intéressent moins les futurs cadres. BNP Paribas passe de la 3e à la 5e place. La Société générale passe de la 9e à la 13e place. Les établissements financiers étrangers disparaissent du classement.
C’est dans l’énergie et l’aéronautique que les étudiants des écoles d’ingénieurs se voient évoluer. Délaissant l’automobile et les télécoms, ils se tournent vers EDF, EADS et Thales. Le secteur du BTP réussit une belle percée avec l’entrée de Vinci, Bouygues et Eiffage dans le palmarès.
Record de pessimisme depuis 1993
Question salaire, les étudiants interrogés sont réalistes. « Les perspectives de première embauche pour les élèves d’école de commerce atteignent leur niveau le plus bas. Leur pessimisme dépasse le précédent record, qui datait de 1993 », observe Éric Chauvet, directeur au département stratégies d’opinion chez TNS Sofres. Leurs exigences salariales tombent au niveau de l’an 2000, avec un salaire annuel de 29.500 euros brut en moyenne.
Les étudiants des écoles d’ingénieurs sont plus optimistes. Ils sont 53 % à penser qu’ils décrocheront facilement un poste. Mais sont également conscients des difficultés de l’économie européenne à renouer avec la croissance. En matière de salaire, ils sont davantage résignés, et aspirent à 32.400 euros en moyenne, comme en 2000.
La réponse à cette situation : la mobilité
La moitié des jeunes diplômés d’école de commerce préféreraient démarrer leur carrière à l’étranger. Commerciaux et ingénieurs veulent fuir le climat de pessimisme et le manque de dynamisme économique de leur pays.
L.P (source TNS Sofres / Le Figaro)