Les doléances de 80 000 artisans du bâtiment auprès du futur président
Le premier chapitre du livre porte sur l’assouplissement des contraintes que les entrepreneurs artisanaux supportent dans la transmission de l’entreprise, le coût des charges, le formalisme de l’administration ou encore le poids de la RTT. Le second chapitre met l’accent sur les mesures nécessaires à une meilleure attractivité sociale de l’artisanat en particulier face à la cessation d’activité, à l’équité des prestations ou au statut des conjoints. Le chapitre trois aborde le carcan qui limite la liberté d’entreprendre et les méfaits de la concurrence déloyale ou du travail illégal. Les artisans y préconisent également une meilleure ouverture à la pluri-activité.
Dans sa deuxième partie, ce cahier de doléance prend pour thème le rôle et la responsabilité des entreprises artisanales en matière d’environnement, de développement durable ou comme acteurs essentiels de l’aménagement du territoire. Un paragraphe qui recense également les mesures fiscales dont les artisans ont spécifiquement besoin et l’amélioration attendue des règles d’accès aux marchés publics. Les artisans de la CAPEB souhaitent en outre un effort substantiel des pouvoirs publics en matière de formation des jeunes et l’avènement de nouvelles règles relationnelles avec les acteurs du secteur bancaire. Enfin, dans le dernier chapitre, les auteurs reviennent sur le rôle des élus vis à vis du monde artisanal, sur le financement de l’animation économique et sur la légitimité de leur confédération dans la représentativité des entreprises de plus de 10 salariés.
En 48 pages, les membres de la CAPEB dressent ainsi un bilan clair des déséquilibres dont ils sont victimes et des mesures qu’ils estiment aujourd’hui impératives pour assurer une pérennité à leur statut et à leurs professions. En guise de conclusion, ils revendiquent fièrement leurs rôles et leur poids dans la vie économique et sociale de la nation. Un poids qui se mesure aussi pour les candidats, à l’importance du monde artisanal en matière de relais d’opinion. En effet, si les revendications s’expriment aujourd’hui plus calmement, certains acteurs de cet univers, peut-être un peu nostalgiques, n’ont pas oublié l’époque où le CID UNATI faisait trembler le gouvernement. Tiré à 20 000 exemplaires, le "Livre Blanc de l’Artisanat du Bâtiment" va en tout cas largement servir de point de référence aux adhérents de la CAPEB à l’écoute des discours et des promesses électorales.