Le plan Soleil de l’ADEME : 30 000 chauffe-eau solaires en 2006
Du côté des consommateurs (encore appelés usagers par l’ADEME), ce ne sont pas moins de 3 300 euros de prime qui seront en moyenne attribués aux candidats au solaire. Ces primes sont liées au nombre de capteurs que chaque candidat à l’eau chaude solaire mettra en service. Pour structurer son projet, l’ADEME à d’ores et déjà sélectionné et agréé plus de 1 500 opérateurs sur l’ensemble du territoire. L’agence met désormais en avant la fiabilité technique des matériels qui, après quelques déboires d’adolescence, sont désormais parfaitement fiables. Des matériels dont le surcoût devrait aisément être annulé par le jeu des primes et des réductions d’impôt. Selon l’ADEME, au-delà des évidentes économies d’énergie, chaque chauffe-eau solaire posé entraîne une réduction des rejets de CO2 dans l’atmosphère de l’ordre de 150 à 500 kg par m2 et par an. Si l’objectif fixé de 30 000 chauffe-eau installés en 2006 est tenu, la France aura largement atteint ses engagements lors de la conférence de Kyoto. A titre individuel, chacun y trouvera l’occasion, non seulement de faire de belles économies, mais surtout de participer à l’indispensable sauvetage de notre environnement. En attendant, le “ Plan soleil ” est élaboré autour d’une pyramide d’avantages très attractifs dont la compréhension et la mise en œuvre sont un chef-d’œuvre emblématique de technocratie à la française. Faute d’être aplani, cet obstacle, aussi opaque que l’effet de serre, risque de freiner considérablement les grandes ambitions de l’ADEME.